Le ministre est intervenu lors d'un point de presse organisé en marge d'une rencontre entre les délégations algérienne et espagnole. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, s'exprimant depuis Alger jeudi dernier, a affirmé clairement que la première responsabilité dans la lutte contre le terrorisme incombe aux Etats. Il précise à ce propos: «Il est important que nos partenaires sachent que la responsabilité première dans la lutte contre le terrorisme est une affaire des Etats, notamment africains, qui doivent prendre leur part de responsabilité dans la protection des étrangers sur nos propres territoires.» Le ministre est intervenu lors d'un point de presse organisé en marge d'une rencontre entre les délégations algérienne et espagnole, laquelle a été conduite par le secrétaire d'Etat espagnol chargé de l'Amérique latine, Juan Pablo de Laiglesia. Ne négligeant pas l'importance que peut engendrer, de façon bénéfique, une coopération des pays concernés, le ministre enchaîne: «Une coopération peut venir d'appoint. Et peut être traduite par la formation par les moyens techniques et matériels ainsi que par des renseignements pour les pays qui n'ont pas les moyens.» Le ministre faisait certainement allusion aux pays présumés partenaires de l'Algérie dans la lutte antiterroriste, tels que le Mali, un pays qui vient de mener des négociations au profit du réseau terroriste d'Al Qaîda dans la bande du Sahel, lequel vient de bénéficier de 150 millions d'euros. Le ministre revient justement dans son intervention sur le sujet: «Nous sommes convaincus que la responsabilité première est l'affaire d'Etat, notamment l'appropriation des Africains des problèmes de sécurité... et le paiement des rançons fait partie du financement du terrorisme», dira-t-il. Dans ce même contexte et sur la même lancée, le ministre, soutenant l'entretien l'ayant lié aux autorités espagnoles sur ce qui se passe au niveau de la zone du Sahel, enchaîne: «Nous avons eu une longue discussion qui nous permet, aujourd'hui, d'aller de l'avant dans la coordination pour que la lutte contre le terrorisme soit plus efficace et plus globale.» Au cours des discussions entre les deux parties, le problème lié au versement de la rançon a été mis sur le tapis et à ce propos, le ministre, souligne: «Nous avons mené l'initiative de criminaliser le paiement des rançons depuis quatre années, du fait que nous ayons constaté que ce phénomène est devenu très courant et stratégique pour les groupes terroristes.» Le ministre ne manquera pas de mettre en exergue l'importance de ce processus dans la lutte antiterroriste. Lors de son intervention, il informe que prochainement se tiendront deux réunions qui vont traiter la question portant sur la sécurité au Sahel et les moyens de lutte contre Al Qaîda et ses réseaux terroristes. Soutenant les déclarations du ministre algérien, le ministre des Affaires étrangères espagnol souligne, à son tour: «Nous sommes d'accord avec les initiatives y compris celle de l'Algérie concernant le rejet du principe du paiement de rançon.» Le ministre espagnol reconnait que son pays a beaucoup souffert des affres du terrorisme et sa plus grande conviction reste l'espoir que la coopération internationale jouera un rôle capital et efficace dans ce sens. Autrement dit, dans la lutte antiterroriste. Une coopération qui est pour l'Espagne indispensable. L'Espagne a été l'un des pays, après les USA et la Russie, à être d'accord avec le processus de loi faisant état de la criminalisation du versement de la rançon, décrétée par l'ONU. Cependant, l'Espagne restera le pays qui a versé la plus grande somme d'argent à Al Qaîda pour libérer ses deux ressortissants..