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La mémoire de Mohammedi Saïd réhabilitée
AU 16E ANNIVERSAIRE DE SA DISPARITION
Publié dans L'Expression le 05 - 12 - 2010

«Cher père», c'est ainsi que le colonel Si El Houès appelait Mohammedi Saïd.
«Mohammedi Saïd, dit Si Nacer, était un nationaliste irréductible», ces propos de Aâmi Smaïl, un ancien maquisard qui a été sous les ordres de Si Nacer, suffisent à décrire celui qui fut le premier responsable de la Wilaya III. Il a saisi l'occasion de l'hommage rendu au défunt, au 16e anniversaire de sa disparition, pour apporter un témoignage inédit sur le personnage. Cet hommage a été organisé par l'association Machaâl Echahid au siège du quotidien El Moudjahid. Aâmi Smaïl s'est longuement étalé sur l'enseignement militaire que lui et ses compagnons ont reçu de celui qu'on surnommait «le gros».
Aami Smail replonge dans l'univers de ses souvenirs. Il revoit son supérieur qui leur enseigne les principes régissant la vie dans les maquis. Il le voit, encore, en train de leur apprendre comment se comporter vis-à-vis de la population civile. «Ne vous prenez pas pour des téméraires. Vous n'êtes rentables pour la Révolution que vivants», insistait Si Nacer auprès de ses soldats. Si Saïd insistait sur un principe immuable: le respect du peuple. «Faites attention! Vous devez un respect profond pour ce peuple qui vous a enfantés et qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Notre mission est de le servir, non de l'asservir», disait-il à ses troupes.
L'ancien maquisard a rejeté d'un revers la thèse selon laquelle le colonel Mohammedi Saïd serait responsable des massacres de Mellouza. Cela lui rappelle les assemblées que le premier chef présidait, en personne dans les villages de la Kabylie. Une anecdote lui revient en mémoire. Un jour, Aâmi Smail fut informé d'une infiltration dont furent l'objet les campements de l'ALN dans les maquis de la Wilaya III. Il s'agit d'un jeune venu d'Alger. Il fut «travaillé» par les services français et envoyé comme une taupe en Kabylie. Aâmi Smaïl en informa aussitôt son premier responsable. «Les services français l'ont travaillé? A toi de le récupérer pour qu'il serve la Révolution», l'instruisit le colonel Si Nacer. Le maquisard exécuta l'instruction. «Et le résultat fut éloquent. Le jeune homme est devenu l'un des meilleurs éléments de l'ALN», a témoigné Aâmi Smaïl.
De son côté, Abdelhamid Mehri, ancien membre du Conseil national de la Révolution algérienne (Cnra) a mis l'accent sur la ligne de conduite du défunt. «Si Nacer n'a jamais dévié de la ligne nationaliste pour l'indépendance de l'Algérie», a déclaré M.Mehri. Ce dernier est revenu sur un épisode de la vie de Si Nacer, qui suscite la controverse. Il s'agit de son ralliement aux forces allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. «Il faut ramener les choses dans leur contexte historique», a-t-il insisté. Il a expliqué que cette option était celle d'un courant au sein du Parti du peuple algérien. Les uns ont choisi l'armée allemande qui a défait la puissance coloniale française, et les autres ont opté pour les Alliés, sous prétexte des principes démocratiques que ces derniers défendaient.
«Seulement, nous avons vu que la victoire des Alliés fut suivie des massacres du 8 Mai 1945. Lesquels massacres ont été ordonnés par le gouvernement français de l'époque», a rappelé, M.Mehri. Le moment fort de cette évocation a été le témoignage du Dr Farida Mohammedi, la fille du défunt. «C'est avec une grande émotion que je prends la parole pour parler de mon père, le colonel Si Nacer», a-t-elle avoué, d'une voix émue. Mohammedi Saïd dit Si Nacer a vu le jour en 1912, à Aït Frah, au pied de Larbaâ Nath Irathen, sis à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Il a épousé la cause nationale de l'indépendance dès son jeune âge. Il rejoint Radjef Belkacem, également originaire de Larbaâ Nath Irathen, et Imache Amar, le fils de Beni Douala à l'Etoile nord-africaine. Son engagement indéfectible pour la cause nationale a fait de lui le premier colonel en charge de la Wilaya III.
Ses qualités humaines et politiques furent appréciées par ses compagnons. En mars 1959,
12 jours avant sa mort, le colonel Si El Houès lui adressa une correspondance où il le qualifiait de «cher père», tel que révélé par Tarek Mira, le fils de Abderrah-mane Mira, qui a succédé au colonel Amirouche à la tête de la Wilaya III. Les positions politiques de Mohammedi Saïd, après l'Indépendance, lui valurent d'être assigné à résidence surveillée puis marginalisé. Si Nacer tira sa révérence le 1er décembre 1994 à Paris.


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