Les ONG dénoncent les atteintes massives aux droits de l'homme commises par le Maroc contre les Sahraouis. Une forte délégation américaine de militants des droits de l'homme a mis à nu le massacre commis par le Maroc au camp de la liberté de Gdeim Izik. «Nous devons nous mobiliser, à l'échelle internationale, pour mettre fin aux atteintes massives aux droits de l'homme commises par le Maroc contre le peuple sahraoui», a déclaré, hier, David Lappiatt, directeur exécutif de l'association américaine W.E. International, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'APC d'Alger. Cette conférence a été organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Casps). Elle a vu la participation de la délégation américaine composée de 11 membres. Il s'agit de représentants de l'Institute of Liberty, Young American Broadcasters, de NGO focusing on religions persecution et Human Rights. La conférence a vu, également, la participation d'une délégation sahraouie. M.Lappiatt est monté au créneau pour dénoncer les manoeuvres marocaines destinées à jeter le discrédit sur le Front Polisario et... l'Algérie. «Nous sommes revenus ce matin des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Je tiens à démentir les rumeurs du Maroc sur les conditions de vie des réfugiés dans ces camps», a lancé M Lappiatt. Ce dernier s'est montré admiratif quant au sens de l'organisation des réfugiés sahraouis à Tindouf. Aussi, il a salué l'assistance régulière apportée par l'Algérie à ce peuple. «Je vous invite à visiter ces camps. La quasi-totalité des personnes âgées bénéficie de l'instruction dans le cadre du programme d'alphabétisation. La plupart des jeunes sont, également, scolarisés», a témoigné ce militant des droits de l'homme. Lui emboîtant le pas, un autre membre de la délégation a jeté un véritable pavé dans la mare. «Nous avons subi un lavage de cerveau au Maroc», a-t-il révélé. Ce journaliste était en mission d'une semaine au Royaume chérifien. Il s'est rendu, entre autres, à Rabat, Marrakech, Casablanca et Dakhla. Les autorités marocaines, selon lui, ont redoublé d'ingéniosité pour lui faire avaler plusieurs couleuvres. «Ils m'ont dit que les camps de réfugiés constituaient une base pour Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et le trafic de drogue», a-t-il annoncé. Il a, ensuite, dévoilé l'une des techniques du Makhzen pour discréditer le Front Polisario. «De hauts responsables marocains m'ont déclaré que le président Mohamed Abdelaziz vivait dans un palace à Alger», a-t-il renchéri. Sur le terrain, ce journaliste a constaté une autre réalité. «Les réfugiés sahraouis sont bien organisés. Ils reçoivent des aides régulières d 'associations et ONG et aussi de l'Etat algérien», a-t-il affirmé. Il a assuré avoir visité la demeure du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. «Il habite une maison simple», a-t-il soutenu. Pour sa part. Mohamed Mahrez Lamari, président du Casps, a rappelé les différentes positions de l'Algérie en faveur du dénouement du conflit sahraoui dans le cadre de la légalité internationale. «Nous célébrons le 50e anniversaire de la résolution 15-14 de l'ONU qui a permis la libération de beaucoup de pays dans le monde», a-t-il signalé. Il a salué la position du Congrès américain en faveur de la question sahraouie. Par ailleurs, il a souhaité que «cet appel du Congrès et celui d'aujourd'hui puissent avoir un écho favorable à même de peser dans le prochain round de négociations entre les deux parties (sahraouie et marocaine)». La prochaine réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc aura lieu à Manhasset, aux Etats-Unis, du 16 au 18 décembre prochains.