Le président du Groupe des sages, Ahmed Ben Bella, ancien président de la République algérienne, a appelé à Alger à faire de la restauration de la paix et la réconciliation un objectif sur le continent africain. Depuis dimanche, Alger accueille trois évènements de taille. Le 50e anniversaire de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux (résolution 1514), coïncide avec deux autres événements importants. Il s'agit de la 9e réunion du Groupe des sages de l'Union africaine, présidée par l'ancien président, M.Ben Bella, qui s'est déroulée dimanche et lundi, ainsi que de celle du Centre africain d'études et des recherches sur le terrorisme (Caert), prévue dans les prochains jours. Dans son allocution à la cérémonie d'ouverture de la 9e rencontre du Groupe des sages, M.Ben Bella a insisté sur la préservation de la paix, la stabilité et la réconciliation en Afrique. Lors de cette réunion, ayant pour thème «Agissons pour la paix», l'ancien président a indiqué que la restauration de la paix, la stabilité et la réconciliation sur tout le continent demeurent un objectif et un impératif qu'il faut consolider. Pour sa part, M.Ping, président de la Commission de l'Union africaine (CUA) a rappelé que «l'Algérie a été à l'avant-garde dans l'aide apportée à d'autres mouvements de libération africains, mais aussi à la promotion de l'unité africaine». Représentant du gouvernement algérien à cette réunion, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, a qualifié le Groupe des sages de «pivot important» et d'un «outil précieux dans l'architecture africaine de paix et de sécurité». Ajoutant que la contribution de ce Groupe aidera «à ancrer les pratiques du recours au dialogue, à la médiation et à la conciliation pour le règlement des différends et la résorption des crises». Invité par le Groupe des sages à assister à cette réunion, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M.Amr Moussa, a notamment axé son intervention sur l'Organisation des Nations unies qui a tendance à être «marginalisée» compte tenu de l'établissement d'un nouvel ordre mondial appelé «la mondialisation». Il a ainsi recommandé de préserver le rôle des organisations régionales afin de faire face à la marginalisation de l'ONU. De son côté, la réunion du Centre africain d'études et des recherches sur le terrorisme (Caert), verra les juristes africains réfléchir à la mise au point d'une loi-type sur le terrorisme. Cette loi, qui est un instrument-cadre, doit être adoptée par l'ensemble des pays africains en vue d'uniformiser leurs législations contre le terrorisme, de prévoir le mêmes type d'infractions et surtout consacrer le principe «poursuivre ou extrader».