L'investissement par le biais de l'ANSEJ, cette récente formule mise en application dans l'espoir de résorber le chômage, d'offrir éventuellement une deuxième chance pour des jeunes en quête d'emploi et d'alléger un tant soit peu la pression exercée depuis ces dernières années sur le marché du travail, ne semble pas atteindre les objectifs escomptés. Les lenteurs enregistrées au niveau de quelques banques et les rejets parfois fondés mais très souvent arbitraires, exacerbent les promoteurs qui pointent un doigt accusateur vers quelques employés de banque. «C'est un projet qui dépasse les moyens de notre banque» avancent nos banquiers pour décourager les clients encombrants. C'est le fallacieux argument de «dossier non consistant» et «créneau non porteur» qui reviennent à chaque fois qu'un promoteur potentiel tente de comprendre le pourquoi de ces lenteurs, suivies souvent de rejet. L'ANSEJ qui reçoit, selon son directeur, une moyenne de 25 dossiers par mois est loin d'étendre ses prérogatives au-delà de l'agence. Le même responsable affirme que les dossiers sont étudiés au niveau de l'ANSEJ dans une transparence totale. L'existence d'une convention signée conjointement par cette dernière et la banque n'a pas encore dissuadé ces dernières pour lesquelles seuls quelques noms de promoteurs recommandés mériteraient étude. Pour l'autre, c'est l'usure qui tiendra lieu de réponse. Le rejet n'est annoncé que des mois, voire une année après. La convention précitée stipule pourtant que l'étude des dossiers au niveau des banques ne doit en aucun cas excéder les trois mois. Les anciens comportements ont encore la peau dure.