La dernière en date a eu lieu hier à M'sila, où elle a fait plus de peur que de mal. Une soixantaine de secousses telluriques ont été enregistrées depuis le début du mois de décembre dans certaines régions du nord du pays, a-t-on appris samedi auprès du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). La magnitude des secousses a oscillé entre 1 et presque 4 degrés sur l'échelle de Richter, selon la même source qui précise que le nombre de secousses constatées relève de l'activité sismique continue qui caractérise certaines régions du Nord. «Il s'agit de secousses à faibles magnitudes répétées sur l'ensemble de la région Nord du pays. C'est une sismicité modérée, du moment que la magnitude de ces tremblements de terre ne dépasse pas les 5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter», a expliqué le chef du département études et surveillance sismiques au Craag, M.Hamou Djellit. Il a affirmé que ceci est une activité sismique «tout à fait normale», précisant que la moyenne nationale mensuelle des secousses varie entre 60 à 80 secousses. Selon le classement des zones du pays par activités sismiques, le littoral est la région où le risque sismique est le «plus élevé», suivi par la région des Hauts-Plateaux, puis le Sahara dans lequel l'activité sismique devient «nulle». Ce classement relève que l'Algérie, dans sa globalité, reste une zone à activité sismique modérée, comparativement à certains pays de l'Asie ou d'Amérique. Une secousse tellurique de magnitude 3,5 sur l'échelle de Richter a eu lieu samedi à 5h 31 (heure locale) dans la wilaya de M'sila. Elle a été localisée à 4 km au sud-ouest de la ville de M'sila, selon le Craag. Par ailleurs, la secousse tellurique (3,5 sur l'échelle ouverte de Richter) qui a secoué la ville de M'sila, hier, peu après 5 heures 30, a été ressentie notamment dans les mosquées où des milliers de fidèles accomplissaient la prière du Fajr ainsi que dans certains cafés déjà ouverts, selon des témoins. «Le tremblement de terre, assez marqué, a été ressenti par les gens déjà réveillés et qui se trouvaient dans les mosquées ou dans les cafés ouverts à cette heure-là», affirme Hamza H. (58 ans). S'agissant d'une journée de repos pour la majorité des travailleurs, la secousse s'est produite à un moment où la plupart des M'silis étaient encore au lit et ne l'ont pas ressentie, à l'exception des familles résidant dans des bâtiments, aux étages supérieurs, en particulier. Beaucoup parmi ces derniers, apeurés, ont quitté leurs appartements. Peu après 8h30, les services hospitaliers ne font part, en effet, d'aucune évacuation ou admission dans leurs services. Depuis 8 heures, cependant, ce tremblement de terre constitue le principal sujet de discussion dans cette région déjà touchée par une violente secousse qui avait affecté, le 14 mai dernier, les zones de Ben Ilmène et de Ounnougha, au nord de la wilaya, provoquant trois décès et des dégâts matériels. De nombreux habitants du chef-lieu, ont spontanément, comme par réflexe, contacté leurs proches ou amis résidant dans cette région septentrionale pour se renseigner, craignant une répétition du drame qui avait eu lieu au printemps 2010.