La mauvaise qualité de l'eau a engendré une sérieuse inquiétude et cela, pendant près d'un mois. Cette eau putride de couleur douteuse avec un goût franchement repoussant provient de la station de traitement du barrage de Hammam Debagh. Selon les citoyens, l'eau servie n'est pas potable du point de vue saveur. Non rassurées beaucoup de familles achètent des stocks d'eau minérale car elles appréhendent les MTH. De ce fait les citoyens ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger aussi bien les services de l'Epédémia et de l'hydraulique que ceux de la prévention. En outre certaines canalisations de la ville laissent à désirer du fait de la vétusté de leur état et de l'inexistence d'un plan fiable. En effet il est devenu courant que les caniveaux des eaux usées soient défectueux et qu'elles se mélangent à l'eau potable. Ce qui engendre le plus souvent des maladies. D'ailleurs ce problème n'est point propre à Guelma. A titre indicatif le quartier de la Cité Nacéria de Béjaïa a vécu le calvaire durant vingt jours quand la typhoïde a failli faire des victimes, les eaux usées s'étant mélangées aux eaux potables. Les habitants de ce quartier ont dû faire la chaîne derrière les camions citernes de l'APC pour se ravitailler. Pour calmer les esprits, les responsables de l'Epédémia sont sortis de leur mutisme lors d'un point de presse animé récemment au siège de l'APC par le directeur général qui a attribué cette situation aux importantes averses qui avaient charrié dans le barrage des quantités considérables de bois. Apparemment les jeunes ingénieurs chargés du traitement de l'eau n'avaient pas dû gérer avec efficacité ce phénomène, et c'est ce qui expliquait la présence de matières en suspension et de la boue dans l'eau du robinet. Pourtant, les analyses effectuées quotidiennement par les services de la prévention confirmaient que l'eau était potable. Fort heureusement depuis la situation semble être maîtrisée puisque le dosage bien adapté de sulfate d'alumine a complètement enrayé les particules en suspension, et le précieux liquide a retrouvé sa limpidité. D'autre part, les responsables de l'Epédémia ont abouti à des résultats indéniables et rassurent les citoyens quant à la qualité de l'eau de la station de traitement.