A la lumière des dernières évolutions dans le secteur et la réalité de l'activité syndicale, les travailleurs de l'Education nationale mettent en exergue un certain nombre de carences et relancent, par la même occasion, leurs doléances socioprofessionnelles. Dans un communiqué sanctionnant la session ordinaire du conseil national, parvenu à la rédaction, la Snte indique d'emblée que «les dernières augmentations de salaires sont annihilées de fait par la flambée des prix des produits de première nécessité». Le maintien des revendications portées par la plate-forme de revendications remise le 24 novembre dernier à la tutelle, la dénonciation du monopole absolu de l'Ugta sur la gestion du dossier des oeuvres sociales, qui continue à être le point de discorde entre les syndicats, la réduction de l'âge légal de départ à la retraite à 55 ans pour les hommes et 50 ans pour les femmes ou après 30 ans de cotisations vu la spécificité et la pénibilité de la fonction, sont autant de points mis en avant par les syndicalistes. S'agissant du volet professionnel, le Snte réitère, encore une fois, la nécessité de mise à niveau et la réhabilitation des corps de l'éducation comme celui des enseignants des cycles moyen et primaire ainsi que des adjoints d'éducation. Entre autres point consignés dans le communiqué celui de trouver un compromis avec la Fonction publique en vue de permettre la promotion des enseignants issus des instituts par une mise à niveau relevant du département de l'éducation, avec la participation de l'université de la formation continue. Le côté pédagogique n'était pas en reste, puisque le conseil national du Snte dénonce la surcharge des groupes pédagogiques, tous cycles confondus ainsi que l'importance du volume horaire, qui dépasse les 30 heures hebdomadaires, contraignant pour les enseignants du primaire. Par ailleurs, le Snte qui refuse toute ponction sur le salaire des enseignants, exige de la tutelle la tenue des promesses concernant le versement de la dernière tranche relative aux arriérés de salaires de 2009.