Le président de la commission de la culture, de la communication et du tourisme a surpris tout le monde en déclarant que «ce projet ne répond pas à la liberté d'expression et de l'innovation». Le cinéma inspire les députés. Le vote du projet de loi sur le cinéma a pris fin hier sur un scénario à part. Le président de la commission de la culture, de la communication et du tourisme a surpris tout le monde. Intervenant à la fin du vote, le président Imaâten Achour a fait un constat critique. «Ce projet ne répond pas à la liberté d'expression et de l'innovation», a-t-il lâché devant les caméras de la télé. Une déclaration qui n'a pas été du goût de la majorité qui venait de cautionner le projet. Certains députés ont même exigé d'interrompre le président. «Vous avez accepté que l'opposition soit à la tête des commissions», s'est exclamé M.Ziari à l'adresse des députés en donnant le feu vert au président de poursuivre son discours. «Nous avons dépensé des sommes énormes dans des festivals sans pour autant réussir à booster la production cinématographique», a-t-il encore déclaré sous les applaudissements du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie. Interpellée à la sortie sur cette déclaration inattendue, la ministre de la Culture a relevé que «le président de la commission a été un excellent président lors de l'examen du projet en commission, en plénière il n'était plus président de la commission». La ministre souligne que le président est libre d'exprimer ce qu'il pense. «C'est une excellente loi», a-t-elle estimé avant d'ajouter: «Ce sont ceux qui paient qui demandent le menu.» Mme Toumi a été soulagé par l'adoption à la majorité du projet de loi. A l'exception du RCD qui s'est abstenu, tous les partis se sont prononcés pour. Ledit projet a suscité l'intérêt des députés, en particulier ceux du MSP qui ont proposé plusieurs amendements. En tout, 34 amendements ont été apportés à la loi. Parmi les nouveaux articles apportés, on citera celui qui oblige la télévision à consacrer une part de la publicité pour le financement de la production cinématographique. «C'est une garantie pour la promotion de la production cinématographique», a estimé la ministre. De plus, la loi donne le feu vert au ministère pour récupérer les salles de cinéma et les réhabiliter en les mettant sous l'exploitation des communes. Revenant sur ce point, Mme Toumi a expliqué que cet acquis permettra de créer des postes d'emploi en confiant la gestion des salles à des jeunes professionnels. Par ailleurs, à l'instar du projet de loi sur le cinéma, le projet de loi sur les promotions immobilières a été soumis au débat. Dans son intervention, le ministre de l'Habitat a présenté un exposé sur le contenu de ce nouveau texte. «Ce projet vise à mettre de l'ordre dans la profession des promoteurs immobiliers en imposant des règles strictes en mesure de garantir une meilleure gestion», a affirmé Noureddine Moussa. Le ministre n'a pas omis de préciser que ce projet a pour objectif de combattre toutes les formes d'arnaque et d'anarchie. Un conseil supérieur de la promotion immobilière sera créé prochainement pour organiser ce chantier. Le responsable du secteur a rappelé qu'il y est prévu des sanctions sévères à l'encontre de promoteurs qui ne respectent pas le cahier des charges et leur engagement envers les clients. Les députés ont relevé, dans leurs intervention, l'anarchie qui règne dans ce secteur et l'absence de règles de professionnalisme. «Il y a beaucoup d'opportunistes qui activent dans ce créneau juteux».