Il n'a pas remporté la Ligue des champions et sa Coupe du Monde a été décevante. Pourtant, en 2010, le prodige argentin a vécu une année phénoménale. Dans ce type de classement, la plupart du temps, c'est le palmarès acquis au cours des mois écoulés qui finit par faire la différence. Pas dans le cas de Lionel Messi. Le génial argentin s'impose de lui-même. L'évidence de son talent et sa faculté à émerveiller balaient tout autre type de considérations. Voilà pourquoi, en dépit d'une année mitigée en termes de résultats, puisqu'il n'a disputé ni la finale de la Ligue des champions avec Barcelone ni celle de la Coupe du monde avec l'Argentine, soit les deux matches les plus importants de l'année, il a recueilli suffisamment de points pour se hisser au 9e rang dans notre classement. Si le Barça avait conservé son titre européen, il aurait probablement grimpé jusque dans le Top 5. Alors, c'est vrai, son année peut laisser un petit parfum d'inachevé. Messi n'a pas franchement été la star annoncée lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Idem avec le Barça, face à l'Inter, en demi-finale de la Ligue des champions. Bien pris, il est apparu impuissant. Personne n'est parfait. Il n'empêche. Messi n'a jamais semblé aussi fort qu'en 2010. Depuis le 1er janvier, il a inscrit 61 buts, toutes compétitions confondues, avec son club ou en sélection. Un total prodigieux. A titre de comparaison, sur l'intégralité de l'année 2009, au terme de laquelle il avait hérité du Ballon d'Or, il avait frappé à 37 reprises. Il point déjà à la 5e place dans la hiérarchie des meilleurs buteurs de l'histoire du Barça, après avoir dépassé en fin d'année le légendaire Paulino Alcántara. Qu'il n'ait pas atteint collectivement les objectifs fixés avec Barcelone ou l'Albiceleste ne doit donc pas faire oublier qu'à titre individuel, Messi a repoussé ses propres limites. C'est d'autant plus remarquable que Messi avait déjà fixé la barre très haut l'année précédente. Serial buteur et créateur de génie, Messi sait tout faire. Le plus formidable, dans son cas, tient au fait que ses incroyables numéros de soliste ne nuisent pas au rendement du collectif. Bien au contraire. Le Barça s'en nourrit. Leo Messi ne brille pas pour briller. Il ne flambe pas. Il illumine. Comme il n'a encore que 23 ans, il n'est pas interdit de penser que le meilleur reste encore à venir. Une perspective excitante qui possède quelque chose d'effrayant. Pour les autres. A noter enfin, que 15 membres de la rédaction d'Eurosport.fr ont participé au vote, désignant leurs 10 sportifs les plus marquants de l'année 2010. Des points sont attribués à chacun, une première place rapportant 10 points, une deuxième neuf, et ainsi de suite, avec un point supplémentaire par vote. De son côté, Xavi Hernandez (30 ans, 14 matchs et 3 buts en Liga cette saison) a déjà tout gagné en 2009. A l'heure des voeux, le milieu de terrain du FC Barcelone a affiché ses ambitions pour 2011: récidiver, c'est-à-dire rafler tous les titres sur son passage, Ligue des Champions, Liga et Coupe du Roi, relaie le quotidien catalan Sport. Xavi pourrait aussi remporter le Ballon d'Or le 10 janvier prochain... Par ailleurs et dans un autre registre, le milieu de terrain néerlandais Ibrahim Afellay (PSV Eindhoven/NED) a signé vendredi un contrat d'une durée de quatre ans et demi avec le FC Barcelone, actuel leader du Championnat d'Espagne de football. Arrivé jeudi à Barcelone pour y passer les examens médicaux d'usage, l'international néerlandais d'origine marocaine (29 sélections), âgé de 24 ans, a signé son contrat vendredi avant d'être présenté à la presse. Le montant du transfert s'élève à 3 millions d'euros, a précisé le club dans un communiqué publié sur son site Internet. «Depuis que j'étais petit, je voulait jouer avec le Barça. C'était un rêve. Tout le monde sait que c'est le meilleur endroit pour jouer au football. Quand j'ai su qu'ils étaient intéressés par moi, je n'ai pas hésité», a déclaré Afellay.