Des alertes se sont multipliées sur de possibles attaques d'Al Qaîda aux Etats-Unis. Les premiers à quitter 2010 ont été les 6000 habitants de Kiribati, petite île du Pacifique qui a tourné la page de 2010 à 10h00 GMT. Cependant, les célébrations de la nouvelle année 2011 avec leurs spectaculaires feux d'artifice et leurs traditionnels rassemblements de foules à travers le monde ont été endeuillées par deux attentats meurtriers devant une église à Alexandrie en Egypte et dans une caserne au Nigeria. L'attentat à la voiture piégée survenu en Egypte a ciblé lors de la messe de minuit, une église copte, faisant 21 morts. L'attentat, commis vers minuit et demi alors que des fidèles commençaient à sortir de l'église, a probablement été commis par un kamikaze et commandité par «des éléments extérieurs», selon le ministère égyptien de l'Intérieur. Quelques heures auparavant, un attentat à la bombe a été perpétré dans une caserne d'Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le bilan a fait état de quatre personnes tuées et une dizaine de blessées. La bombe a explosé en début de soirée dans un marché se trouvant sur le territoire de la caserne, lieu populaire particulièrement fréquenté le soir de la Saint-Sylvestre. Le centre des Etats-Unis, le Nouveau-Mexique (sud-ouest) et le Minnesota (nord), était toujours sous la neige, et balayés par des vents violents. Des tornades ont fait au moins six morts dans les Etats du centre et du sud des Etats-Unis. Alors que les alertes se sont multipliées sur de possibles attaques, notamment de groupes extrémistes islamistes liés à Al Qaîda, les forces de l'ordre étaient un peu partout dans le monde fortement mobilisées. La police new-yorkaise devait même déployer des détecteurs de radiations. A New York, qui se remet à peine d'une sévère tempête de neige, jusqu'à un million de personnes étaient attendues autour de Times Square pour assister au décompte des dernières minutes de l'année. La police turque a arrêtés cette semaine, dix personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Al Qaîda et d'avoir projeté de commettre un attentat à l'occasion du Nouvel An. En revanche, le réveillon du Nouvel an s'est déroulé dans le calme à Paris. La nuit de la Saint-Sylvestre et le passage à l'an 2011 se sont passés sans qu'aucun incident majeur n'ait été signalé dans la capitale française. Près de 350.000 personnes ont participé aux festivités à Paris, contre 270.000 l'an dernier et 550.000 en 2009, selon la presse française, qui a fait également état de 501 interpellations, à la suite d'agressions ou de délits divers à travers toute la France. Ces résultats sont la conséquence de l'engagement de 53.820 policiers et gendarmes mobilisés en cette nuit de la Saint-Sylvestre. Au moins 100.000 personnes, dont de nombreux touristes, ont célébré le passage à l'an 2011 sur les Champs-Elysées à Paris. Les destructions de véhicules, phénomène apparu au milieu des années 1990, ont pris, depuis, de l'ampleur notamment dans les banlieues. Cela a poussé le ministère de l'Intérieur à ne plus communiquer de bilan national sur le nombre de voitures brûlées le 1er janvier. A Madrid, des milliers de personnes s'étaient rassemblées à la Puerta Del Sol pour décompter les douze coups de minuit. Les fumeurs savouraient leur dernière nuit de liberté dans les cafés et restaurants où la consommation de tabac sera interdite par la loi à partir d'aujourd'hui. A Dubaï, la plus haute tour du monde, Borj Khalifa, s'est illuminée sur les douze coups de minuit avec un feu d'artifice spectaculaire auquel ont assisté des dizaines de milliers de personnes. Les habitants de l'Océanie ont été les premiers à basculer en 2011. Sydney a ouvert la voie avec son spectaculaire feu d'artifice sur le port. Un mur de feu a jailli du Harbour Bridge qui enjambe la baie de Sydney en ouverture d'un spectacle pyrotechnique nécessitant sept tonnes de fusées, pour le plus grand bonheur d'une foule record de 1,5 million de personnes. Le feu d'artifice, agrémenté d'effets de lasers, tiré sur la baie de Hong Kong a également attiré des centaines de milliers de spectateurs tandis que des millions de Japonais sont allés se recueillir dans les temples shintoïstes.