L'Unesco vient d'inscrire six nouveaux sites dans le patrimoine culturel de l'humanité à l'issue de sa 34e session du Comité du patrimoine mondial à Brasilia. Ces sites sont situés au Brésil, en Chine, au Mexique, à l'île française de la Réunion et celle de Kiribati. Ils viennent s'ajouter aux 17 sites déjà sélectionnés alors qu'un total de 39 sites sont candidats, ce qui portera le nombre de sites déjà désignés à 910 de par le monde par l'UNESCO, dont la réunion annuelle du Comité du patrimoine s'est terminé ce mardi. Au Brésil, le square de Sao Francisco, dans la ville de Sao Cristovao, a été désigné en raison de son ensemble architectural des 18e et 19e siècles, alors que le site de Danxia, dans le sud de la Chine, a été choisi pour son rôle joué dans la préservation des forêts sub-tropicales, ainsi que de la flore et de la faune incluant quelques 400 espèces rares ou menaceés. Trois pays ont fait leur entrée au Patrimoine mondial : le Tadjikistan, les Iles Marshall et Kiribati. "Lors de cette session, nous avons doublé la superficie des aires protégées sur la planète par le Patrimoine mondial", s'est félicité le directeur adjoint de la Culture de l'organisation mondiale, Francesco Bandarin. Il a cité en particulier l'archipel des Kiribati, une zone de 400.000 km2. Au total, le Comité a inscrit quinze biens culturels, cinq naturels et un mixte. Elle a aussi un fort impact économique, notamment pour les pays en développement, car l'inscription d'un site sur la liste entraîne généralement une hausse de la fréquentation touristique et facilite le déblocage d'aides pour leur entretien. Lors de cette session, "les pays du Sud ont eu une voix très présente" parmi les 21 pays membres du Comité, a affirmé le responsable de l'Unesco. Le ministre de la Culture du Brésil, Juca Ferreira, qui a présidé la réunion, a réclamé une meilleure représentation de ces pays sur la liste du Patrimoine mondial. "Il existe un certain déséquilibre, de telle sorte que les biens culturels d'Afrique, d'Amérique latine et d'une partie de l'Asie ne sont pas aussi bien représentés" que ceux de l'ancienne culture européenne, a-t-il déploré. Une autre question est restée en suspense : la reconnaissance de patrimoines sans Etats, comme les Territoires palestiniens. "Nous tentons de promouvoir des discussions entre Israël et les représentants palestiniens", a expliqué Francesco Bandarin qui a cité en exemple la cité de Jericho ou l'Eglise de la nativité à Bethleem. La restauration du patrimoine perdu lors du séisme dévastateur en Haïti, le 12 janvier, a aussi fait l'objet de discussions parallèles.D'autre part, l'Unesco a ajouté quatre sites à sa liste noire des sites en péril, dont le Parc national des Everglades, aux Etats-Unis. L'organisation mondiale a en revanche retiré les îles Galapagos, bien que les protecteurs de la nature jugent ces îles équatoriennes encore menacées par le tourisme ou la surpêche. La prochaine session du Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco aura lieu en 2011.