Le Parti des travailleurs passe au crible l'avant-projet de loi relatif au Code communal. Le Parti des travailleurs (PT) ne rejette pas en bloc les nouvelles dispositions contenues dans l'avant-projet de loi relatif au Code communal. C'est du moins ce qu'a fait savoir son SG, Louisa Hanoune lors d'une conférence de presse organisée, hier, à la Mutuelle des travailleurs du bâtiment de Zéralda. Dans ce nouveau projet de loi soumis à l'étude au niveau de la commission des affaires juridiques de l'Assemblée populaire nationale (APN), «il y a des points positifs, des points négatifs et d'autres qui méritent de plus amples explications», a indiqué Mme Hanoune. «Il y a une rupture même partielle avec ce qui se faisait avant», a-t-elle ajouté. Parmi les points négatifs sur lesquels Louisa Hanoune s'est étalée au cours de son intervention, le renforcement de la démocratie participative dans cet avant-projet de loi vient en premier. «La démocratie participative a été dictée par les politiques de réajustement structurel de la Banque mondiale qui ont causé des désastres dans d'autres pays», a fait rappeler la chef de file du PT. Consacré au Brésil pour réduire la dette, dans quelques communes en France, partout ce système, a insisté Mme Hanoune, a été voué à l'échec. Même les «prérogatives des élus locaux sont diluées dans ce système de démocratie participative», a-t-elle expliqué. A la démocratie participative inefficace et qui accentue les disparités entre communes, Louisa Hanoune affirme être pour une démocratie du mandat. L'intervenante est également revenue sur les prérogatives des élus locaux dans ce nouveau projet de loi. Pour elle, les élus devraient disposer de plus larges prérogatives et d'un certain pouvoir de décision. Elle a également insisté sur la nécessité d'avoir un nouveau découpage des communes. «Il y a 1541 communes en Algérie, ce nombre doit être multiplié par deux ou par trois», a-t-elle souligné. Chose qui, pour elle, va améliorer la prestation de service de l'administration et sa relation avec le citoyen. La première responsable du PT a aussi évoqué les indemnisations des présidents d'APC qui devraient être, selon elle, révisées. «En Grande-Bretagne, l'indemnisation du président de l'APC est supérieure à celle du ministre», a-t-elle fait noter. Concernant les points positifs que Hanoune n'a pas manqué de saluer, l'on peut citer le droit de préemption consacré dans le nouveau projet de loi mais aussi la gestion du foncier agricole. La secrétaire générale du PT a loué l'initiative consistant à réunir les présidents d'assemblées populaires communales de différentes obédiences politiques pour débattre du projet du nouveau Code communal.