Photo : Fouad S. Le Parti des travailleurs ne participera pas aux prochaines sénatoriales. La direction de la formation a opté pour le boycott. « Le parti n'est pas pour un système bicaméral avec deux chambres parlementaires, mais lutte plutôt pour la dissolution simple de l'Assemblée populaire nationale et l'organisation d'élections législatives anticipées », a déclaré Louisa Hanoune lors de son intervention sanctionnant les travaux de la réunion nationale des bureaux des comités des élus entamés mercredi dernier à Zéralda. Pour la SG du PT, la chambre basse parlementaire n'a pas de raison d'être pour la simple raison qu'elle « ne pratique pas son droit de contrôle sur le terrain et que ses prérogatives sont limitées à l'adoption des lois ». Continuant sur le même sujet relatif au renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, l'oratrice a fait savoir que son parti est, cependant, disponible et prêt à la signature d'accords politiques avec d'autres formations siégeant à la chambre haute. Evoquant le nouveau code de commune et de wilaya qui fera l'objet d'examen lors de cette session parlementaire, Hanoune soutient qu'il est impératif que les amendements prévus dans cette loi « doivent concilier entre la consolidation de l'unité de la République et la garantie de l'égalité des citoyens concernant les services publics et les projets ». De même, elle a plaidé pour que «ce code ne doit pas consacrer le monopole de l'administration sur l'élu concernant les délibérations des assemblées locales élues, il doit faire sortir cet élu de sa situation entre le marteau de l'administration et l'enclume du citoyen ». Il est primordial, enchaîne-t-elle, d'élargir le champ d'intervention des élus. Par ailleurs, elle estime nécessaire de donner plus de moyens aux élus et de définir les prérogatives de tout un chacun - élu et administration - « pour qu'il n'y ait pas d'interférence ». « Ce sont les communes qui se chargent de régler les problèmes auxquels font face les citoyens », a-t-elle indiqué. Passant, par ailleurs, à d'autres chapitres, d'abord économique, la SG du PT a réitéré sa demande au gouvernement de dresser un bilan sur l'argent injecté dans le secteur économique privé ainsi que sur la politique de la privatisation des entreprises publiques. Sur la crise du logement, Mme Hanoune a, tout en saluant la mesure de bonification de 1% contenue dans la loi de finances complémentaire, souligné que pour régler le problème, il faudrait respecter les délais de réalisation et de parachever les projets à l'arrêt et de distribuer, cela va de soi, les constructions qui sont déjà prêtes. Sur la lancée, elle a appelé l'Etat à procéder à « la confiscation des logements inoccupés et « d'encourager la formule du logement social » au profit des petites bourses. Fidèle à son discours, l'oratrice n'a pas omis, en évoquant la rentrée universitaire, de critiquer le système LMD, soulignant que « l'Algérie a besoin de diplômes de haut niveau, chose que ce système ne peut assurer » prônant le retour à l'ancien système de l'enseignement.