Louisa Hanoune a réuni hier les membres des bureaux des commissions de wilaya des élus de son parti au niveau de la mutuelle générale des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda. Objectif : traiter des derniers développements de l'actualité politique nationale. La loi de finances complémentaire, le code de communal et de wilaya et la tripartite ont été les principaux axes de son discours. Encore une fois, les dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC 2009) se sont taillées la part du lion dans les «explications» de Louisa Hanoune. Tout en ce félicitant des décisions courageuses prises par l'Etat pour protéger l'économie nationale, la pasionaria a d'emblée rappelé que nombre de ces dispositions ont été avancées par le PT. Abordant la loi de finances pour 2010 qui sera au cœur des débats lors du Conseil du gouvernement de demain, Louisa Hanoune exhorte ce dernier à «poursuivre dans cette politique». Dans ce contexte, elle réclame du gouvernement d'aller, entre autres, vers la nationalisation des biens de l'Etat, tout comme elle souhaite qu'il aille dans le sens de l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Louisa Hanoune a, rappelons-le, évoqué un «Smig à 35 000 DA» pour permettre à ce dernier de vivre décemment. La première responsable du PT s'est en outre attaquée, lorsqu'elle a évoqué la très attendue tripartite qui tranchera sur le SNMG, aux organisations patronales. Qualifiant le fait que les patrons sont consultés pour l'augmentation du SNMG de «bidâa» (une hérésie), elle considère que c'est une erreur qu'ils aient un droit de regard sur les salaires des travailleurs. «Ils peuvent certes participer comme tous au débat mais ne doivent pas être consultés». Pour Louisa Hanoune, leurs critiques sur la loi de finances complémentaire, notamment le crédit documentaire institué comme seul moyen de payement, sont infondées. Mieux, elle va jusqu'à demander des bilans. «Nous demandons un bilan de l'argent injecté dans le secteur privé», martèle-t-elle. Par ailleurs, Louisa Hanoune a profité de la présence des élus de son parti pour revenir sur les codes de wilaya et de commune. Globalement favorable, elle souhaite toutefois que la réforme des structures de l'Etat ne soit pas «conforme au rapport Sbih». Elle a en revanche déploré le fait que les élus ne soient pas associés aux débats. «Il faut ouvrir le débat aux élus pour enrichir le projet qui est cantonné uniquement au niveau des wali et chef de daïra», a-t-elle argué. Pour Louisa Hanoune, le nouveau découpage administratif permettra de donner un élan au développement et contribuera à coup sûr à la création d'emplois. Les ateliers de travail de la réunion des élus se poursuivent aujourd'hui.