Le ministère de l'Education a réagi de manière rapide et efficace, pendant le week-end pour permettre aux élèves de retrouver des écoles et lycées opérationnels. Les casses n'ont pas eu raison des élèves. Saccagés par les émeutiers, 45 établissements ont essuyé jeudi soir la colère des révoltés. Soucieux du bon déroulement de l'année scolaire le ministère de l'Education nationale a pris les dispositions nécessaires. «Dès les premières manifestations, on a vite fait de prendre les dispositions nécessaires afin d'entamer les réparations des écoles saccagées», a-t-on déclaré au niveau du ministère. «Sur le territoire national, plusieurs établissements ont été saccagés, dont 21 lycées sur les 1900 existant, 20 collèges d'enseignement moyen sur 5000 et 4 écoles primaires sur 18.000», a déclaré la même source. Le ministère de l'Education a réagi de manière rapide et efficace, pendant le week-end, «afin d'accueillir les élèves dans les meilleures conditions possibles, pour que leur scolarité ne soit pas troublée (...) les cours ont repris normalement», a-t-on assuré au niveau du ministère de l'Education nationale. La reprise «normale» des cours au sein des établissements scolaires, touchés par ces violences, a pu se faire «grâce à la mobilisation des responsables des structures décentralisées de l'Education nationale avec la collaboration étroite des autorités locales», a-t-on ajouté. Les structures décentralisées de l'Education nationale ont fait appel à des artisans ainsi qu'à des petites entreprises pour effectuer les premiers travaux de remise en état des établissements affectés afin d'accueillir dans les «meilleures conditions possibles» les élèves, indique la même source. Exception faite pour deux établissements d'enseignement secondaire dans la wilaya de Béjaïa, dont le premier est situé à Derguina, le second à Kherrata, qui n'ont pas repris les cours hier. «Ceci n'a rien à voir avec l'état des lieux, car des réparations on été apportées au niveau de ces deux établissements» a-t-on déclaré au niveau du ministère. Selon des sources locales, «les parents des élèves n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école». Terrorisés par l'explosion de violence intervenue dans leurs localités, les parents ont, par précaution, préféré retenir chez eux leurs enfants. D'autre part, le ministère a tenu à saluer, selon la même source, le «large mouvement citoyen» pour la protection des établissements scolaires en vue d'empêcher que ces derniers ne fassent l'objet d'actes de vandalisme. De son côté, Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape) a confirmé que «la reprise des cours s'est faite normalement et les établissements ont accueilli leurs élèves à la première heure. (...) Jusque-là aucun nouveau dépassement n'a été signalé». M.Khaled s'est déclaré, par ailleurs, déçu par ces actes de vandalisme. «Cette situation est inquiétante, il y a d'autres moyens, pacifiques, pour manifester son mécontentement». Il a aussi appelé à la nécessité d'élaborer un plan social «il nous faut un nouveau plan social d'urgence» a-t-il ainsi insisté. «Information, communication et orientation» sont, selon M.Khaled, les priorités qui pourraient sauver la jeunesse, dite «perdue». Le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba a, quant à lui, affirmé: «Au premier jour de la semaine après les casses de jeudi soir, les cours ont repris normalement» «Nous n'avons jusque-là pas eu écho de nouvelles manifestations de violence au niveau des établissements scolaires», a-t-il indiqué.