«Un comité de visionnage a été installé pour revoir chaque production. Il ne suffira pas de rendre sa copie. Si la qualité est mauvaise, on demandera au réalisateur de revoir son film», a affirmé M.Aït Oumeziane. «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», coûte 10 milliards de DA, soit 100 milliards de centimes. C'est ce qu'avait affirmé il y a un mois la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Un chiffre facilement revu à la hausse comme ce fut le cas avec le Festival culturel panafricain 2009. Un argent qui ira pour l'ensemble des activités susceptibles d'améliorer et embellir l'image de cette ville antique. Comme pour les autres secteurs, celui du cinéma connaît une activité sans précédent actuellement. Le ministère de la Culture l'avait affirmé à Oran lors de la clôture du Festival international du film arabe dans un long discours portant sur l'événement de l'année 2011, «cinquante oeuvres audiovisuelles seront produites» dont trente-cinq documentaires axés sur l'histoire, le patrimoine, l'art et la culture de Tlemcen, lesquels seront projetés au cours de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». «Certaines de ces productions seront prêtes à la diffusion au courant du premier trimestre de l'année en cours.» C'est ce que nous a affirmé M.Abdelkrim Aït Oumeziane, responsable du Centre national de la cinématographie algérienne (Cnca). Et de rajouter: «Un comité de visionnage a été installé pour revoir chaque production. Il ne suffira pas de rendre sa copie. Si la qualité est mauvaise, on demandera au réalisateur de revoir son film. C'est ainsi qu'on apprend, en corrigeant nos erreurs.» Trois à quatre documentaires par mois seront projetés en avant-première à Tlemcen, en présence de leurs réalisateurs avant d'être projetés dans les wilayas limitrophes, nous apprend-on. Certaines productions d'envergure tels Sidi Boumediène, Abdelkrim Dali, Ibn Khaldoun, Cheikha Tetma seront projetées en avant-première à Alger, a-t-on précisé. Le cinéma se déplacera aussi dans les villes reculées du Sud, notamment Béchar, Adrar, Ouargla, Laghouat, El Oued, Tamanrasset et Illizi. Pour créer l'émulation, rien de mieux qu'un festival où régnera l'esprit de compétition avec différents prix. Il regroupera l'ensemble des productions réalisées à l'occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». le jury qui désignera les lauréats sera composé d'algériens et de membres de pays participants à la manifestation. Par ailleurs, une opération destinée à impliquer le jeune public de la ville de Tlemcen est également prévue dans ce cadre. Il s'agit de l'organisation du concours du meilleur reportage sur support non professionnel y compris le téléphone portable au profit des élèves des collèges et lycées âgés entre 14 et 18 ans sur le thème générique «Tlemcen, ma ville». Une initiative à saluer. D'autant qu'elle rassemblera pour une fois des jeunes cinéphiles, hors la capitale. Les documentaires prévus pour la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» toucheront plusieurs personnalités ayant marqué l'histoire de la cité des Zianides et ses environs comme Cheikh Kaddour Ben Achour, Sidi Boumediène, Sidi Ahmed Ben Zekri Ettilimsani, El Hadja Lalla Maghnia, Cheikh Sidi Mohamed Belkaïd, Mohamed Dib, Cheikh Essanouci en plus de certains sites historiques comme les mosquées de Tlemcen. Seront-ils tous prêts à temps et de qualité tel que formulé plus haut? C'est ce que l'on verra durant 2011!