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Cinéma. y a-t-il une affaire Lledo ?
Des galets dans la bobine
Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2007

Une avant-première qui a débouché sur un mauvais scénario où les spectateurs tiennent finalement des rôles de figurants.
Notre production cinématographique est si pauvre que l'on se demande si elle a besoin encore de tristes péripéties comme celles qui entourent le dernier film de Jean Pierre Lledo, Ne restent dans l'oued que ses galets, titre tiré du fameux proverbe algérien et largement utilisé dans les discours politiques depuis l'indépendance. D'un autre côté, on peut supposer qu'elle est justement pauvre parce qu'elle connaît de tels faits, qui font passer la création et la culture en arrière-plan quand ils ne les effacent pas tout simplement. Dans la conférence de presse qu'il a donnée lundi dernier, Aït Oumeziane, chef du département cinéma et audiovisuel de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe », a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une « censure » mais d'une « annulation de la projection », décision qu'il motive pour des raisons de non-respect par le réalisateur de ses engagements contractuels. Où s'achèverait l'annulation et où commencerait la censure ? C'est dans la délimitation objective de ces notions que pourrait se comprendre la polémique qu'il faut bien considérer comme une affaire publique, maintenant que la première responsable du secteur, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, s'est prononcée, entre autres sujets, au cours de l'émission Fi El Wadjiha de la chaîne I de la Radio nationale, diffusée également le lundi. Elle y a confirmé que le réalisateur n'aurait pas remis au ministère une copie de son film comme le précisait le contrat de financement et a ajouté que la version du film qui devait être projetée n'était pas conforme aux engagements, la durée ayant été portée à trois heures au lieu des 52 minutes prévues. « Nous demandons à voir ce film dont nous avons payé 50% des subventions », a-t-elle affirmé. Nous avons examiné avec M. Aït Oumeziane le contrat dont il nous a remis une copie et qui prouve, selon lui, que le producteur est dans son tort. Le document daté du 22 novembre 2006, comprend 15 articles et a été signé par Abdelhakim Taoussar, directeur général de l'ONDA (Office national des droits d'auteur et des droits voisins), agissant pour le compte du ministère de la Culture et le producteur, Serge Lledo, gérant de la société Naouel Films, ayant son siège à Alger, celui-ci étant par ailleurs le fils du réalisateur et la société portant symboliquement le nom de sa fille. L'entête de la convention indique que la société est dûment immatriculée au registre du commerce et dispose d'une carte fiscale. Le document comporte également le visa du chef de département cinéma et audiovisuel, Aït Oumeziane, ce qui signifie que juridiquement, il dispose d'un statut technique ou opérationnel, spécifié dans différents articles du document qui précise le rôle de sa structure : élaboration de la fiche technique du film (n° 38 en l'occurrence), participation à la fixation du montant de la subvention, établissement d'un certificat de service à transmettre à l'ONDA pour libération de chaque versement, etc. Le casting de ce contrat étant globalement établi, qu'en est-il de son scénario et notamment des griefs présentés les uns à l'encontre des autres ? S'agissant de la remise d'une copie du film, le document dispose dans le troisième alinéa de son article 5 (engagements du producteur) qu'il est tenu de « remettre une copie du film au Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA) sur support Betacam et VHS ». Cette obligation contractuelle est renforcée par les dispositions de l'article 8 portant sur les modalités de versement de la subvention. Il y est précisé que ce versement s'effectuera en deux tranches libérées selon les proportions suivantes : 50% au début du tournage et les 50% restants « à la fin du montage et remise de la copie finale et sur la base de la constatation qui en sera faite par le département Cinéma et Audiovisuel et communiquée à l'ONDA ».
Distinguos ou quiproquos
Il ressort donc clairement, et sans qu'aucun doute ne soit possible, que le producteur — et donc conjointement le réalisateur — est tenu de remettre une copie du film à l'organisme désigné par la convention. Il convient de signaler que les formats Betamax et VHS exigés sont des formats de copie facilement réalisables et au coût réduit. Ils n'entraînent donc aucune contrainte financière lourde pour le producteur comme nous l'avions supposé avant la lecture du contrat. Nous avons rencontré Jean Pierre Lledo pour entendre son point de vue. Il a tenu au préalable à préciser les aspects suivants : « Dans tous les pays du monde, quand un organisme finance un film, la relation est donnant-donnant et il réclame une copie du film. Dans mon cas, je n'ai pas affaire à un financement en coproduction mais à une subvention publique. Il faut bien distinguer qu'il existe dans le cinéma deux types de financement : la coproduction et la subvention. Dans le cas de la coproduction, l'obligation de remise de copie préalable est indispensable. Ceux qui participent à un financement par le mode de la subvention demandent toujours une copie, mais ils le font pour garder une trace ou un souvenir et non pour des raisons juridiques ou autres. La participation du ministère au budget de mon film ne représente qu'un vingtième du montant total qui est de 600 000 euros ? J'ai obtenu le soutien de plusieurs organismes et entreprises et, si mon film avait été projeté, on aurait pu voir dans le générique leur liste. Sonatrach, qui m'a accordé son soutien par exemple, a demandé une cassette aussi dans cet esprit. » Le réalisateur précise, en outre, que le montant du budget correspond aux coûts de production, le film Il ne restent dans l'oued que les galets n'étant pas un court métrage documentaire à usage télévisuel mais une production destinée aux grands écrans (ce qui n'exclut pas des diffusions télé) et mobilisant de ce fait des moyens techniques et des équipes plus fournies, moins le chapitre casting bien entendu. Lledo établit le parallèle avec l'un de ses précédents films, Un rêve algérien, qui avait connu une petite carrière dans les salles de cinéma, notamment en France. Il souligne également la durée du tournage (8 mois) et celle du film, trois heures. Affirmant que le contrat est conforme aux normes mondiales, le réalisateur se prononce sur la question de la remise de la copie : « Elle n'est nulle part mentionnée dans le contrat dans les termes qu'on a voulu m'imposer. La clause spécifiée ne fait pas obligation de remettre une cassette avant la projection publique du film. Je suis légaliste et respectueux de la loi et des contrats. J'ai été reçu ce matin même à l'ONDA et j'ai confirmé auprès d'eux mon interprétation. » Le contrat ne mentionne pas en effet de projection publique, ni d'ailleurs privée, et ne porte que sur les modalités de production, de réalisation et de versement des tranches. Seul l'article 9, relatif à l'exécution du projet, précise que « le producteur s'engage à prendre toutes les dispositions nécessaires pour exécuter ses obligations jusqu'à la réalisation finale du projet de production audiovisuelle ». De production, donc pas de diffusion. De plus, aucune échéance n'est attachée à l'engagement de remise d'une copie, ce qui conforte le point de vue du réalisateur. Il est certain qu'un contrat doit être le plus précis possible et prémunir les deux parties de toute interprétation univoque, mais il convient de considérer qu'un contrat ne peut tout prévoir dans les menus détails, et qu'il doit être considéré autant du point de vue de la lettre que de l'esprit ou, du moins, permettre que l'esprit relaye la lettre quand celle-ci s'avère imprécise ou qu'une situation imprévue ou imprévisible se présente. Ces remarques n'empêchent pas de déceler quelques insuffisances dans la rédaction du contrat, comme par exemple l'absence de clauses de force majeure (décès, catastrophe naturelle et tous incidents hors la volonté des parties au contrat). Mais pour le point d'achoppement que constitue la remise d'un copie, si le ministère a eu tort de ne pas préciser les conditions et délais de la remise, il peut invoquer l'esprit de l'accord passé mais également de points précis sur lesquels M. Aït Oumeziane a insisté. D'une part, l'entête du contrat est libellé sous le sceau de l'évènement « Alger, capitale de la culture arabe ». D'autre part, l'article 2 intitulé Cadre juridique de passation de la présente convention, précise que la subvention s'inscrit « dans le cadre de la réglementation relative à la manifestation » précitée, citant même le décret exécutif instituant l'évènement, la décision de création de comités en charge et l'arrêté ministériel relatif au fonds de la manifestation. En signant la convention, et donc aussi cet article, le producteur prend en compte les objectifs de la manifestation, lesquels sont évidemment orientés vers la diffusion des productions. Par ailleurs, l'article 8 précité précise que la deuxième tranche est libérée « à la fin du montage et remise de la copie finale », introduisant ainsi une certaine corrélation entre les deux faits. Une lecture stricto-sensu Lledo ne l'entend pas bien sûr de cette oreille et se cantonne dans une lecture à la lettre ou stricto sensu du document. Il reste que comme dans tous les secteurs d'activité, industries ou arts, il existe des usages dont, au cinéma, celui de remettre une copie à ceux qui ont participé financièrement à la production, à quelque titre que ce soit (coproduction ou subvention). Les conventions d'acteurs ou de techniciens, par exemple, ne mentionnent pas toujours qu'une copie leur est remise, mais cela se fait par tacite accord et tradition et aucun réalisateur ne s'aviserait de l'outrepasser. Autre point de désaccord : le respect du format (3 heures au lieu de 52 minutes tel que précisé dans le contrat qui dispose ,en outre, que l'article 5 où le producteur s'engage à « produire l'œuvre dans les format et technique pour lesquels la subvention a été consentie ». J.P. Lledo explique ainsi le fait : « Vu le volume du projet et ses charges, j'avais demandé une subvention de 10 millions de dinars prévue pour les longs métrages mais comme ils ont mis le film dans la catégorie court métrage documentaire, ils me l'ont refusée et j'ai obtenu les 3 millions que l'on donne à ce type de production. J'ai introduit par la suite une demande de dérogation pour obtenir 7 millions complémentaires mais on ne m'a pas répondu, à ce jour. J'ai demandé aussi une aide à la finition pour transférer le support numérique en pellicule 35 mm, on appelle ça le kinéscopage. Mais on me l'a refusé aussi. J'ai dû me débrouiller seul pour compléter le financement. »
Du ciné-télescopage
Lledo ajoute : « Je n'ai jamais parlé de censure mais j'ai dit que les séances de projection avaient été annulées. Ces actes équivalent pourtant à des actes de censure. Le matin du 13, j'ai adressé une lettre à la ministre pour l'alerter et lui demander d'intervenir. Quand j'avais réalisé Un Rêve algérien, elle-même m'avait félicité et m'avait affirmé qu'elle avait été émue. » Cette lettre nous a été remise par le réalisateur. Elle y comporte les mots suivants notamment : « Quelques heures avant la projection, permettez-moi de vous demander d'éviter le pire. » Celui-ci a eu lieu avec la déception des personnes venues voir le film et obligées de rentrer chez elles. Et, de ce point de vue, il y a eu de la part des organisateurs, quelle que soit la validité de leurs motifs, un manquement. Mais le pire serait ailleurs. L'équipe de M. Aït Oumeziane nous a montré les invitations, environ 500, qui avaient été préparées pour la projection. Or, après le refus de Lledo de remettre une copie, celui-ci a tiré ses propres invitations. « Ils me les ont montrées, affirme le réalisateur. Vous les avez vues. Elles sont hideuses. Je me suis dit, laissons-les faire les leurs et je ferai les miennes. D'autre part, même les leurs, je suis passé plusieurs fois récupérer mon quota et on trouvait des prétextes à chaque fois pour ne pas le remettre. Je n'allais pas les attendre. Cela fait 3 ans que je travaille sur ce film. » Nous avons demandé à Lledo de nous parler de l'exergue mise en haut de ses invitations : « Quatre personnages reviennent sur leur enfance et sur les traces de leurs voisins juifs et chrétiens. » Celle-ci a été mal comprise ou perçue par plusieurs personnes invitées. Pourquoi la référence aux religions et, dans ce cas, pourquoi l'absence de la religion musulmane ? « Le film, affirme Lledo, est fait par un cinéaste algérien qui a suivi quatre personnages algériens et musulmans qui vivent en Algérie et qui évoquent leurs anciens voisins. C'est un film sur l'Autre et notamment sur l'Absent car s'il existe des individus, ces deux communautés ne sont plus présentes. Aït Oumeziane m'a montré un fax où mon invitation était reproduite. Je lui ai expliqué comme je le fais là. Et je ne suis pas à mon premier film. Les gens connaissent mon parcours et mes positions pour l'indépendance de l'Algérie ou n'importe quel sujet. Je n'ai jamais rien caché. Mais, pour moi, il y a là atteinte à la liberté d'expression. » L'engagement de Lledo est effectivement connu, mais la rédaction précitée était néanmoins ambiguë. Selon lui, ce serait l'article d'une collaboratrice de notre confrère El Khabar du 6 juin qui aurait entraîné cette affaire en introduisant une interprétation tendancieuse du film. Lledo avait réagi en demandant une mise au point sur les 6 ou 7 lignes incriminées. El Khabar (9 juin) a fait mieux en lui consacrant à nouveau un article dont Lledo se dit satisfait. Au final, faute de kinéscopage, on se retrouve en plein ciné-télescopage... Lledo s'en tient à une sorte de juridisme pointilliste dans la compréhension du contrat. De l'autre côté, on exige la remise de la copie selon la convention. Il serait regrettable que les deux parties campent dans une logique d'affrontement. M. Aït Oumeziane s'en défend et assure que Lledo a été toujours bien accueilli et traité comme les autres cinéastes. Il fait remarquer que des films plus audacieux peut-être ont été financés, les copies remises et les projections effectuées. Il ajoute même que Lledo a été encouragé, ce qu'a confirmé celui-ci en nous montrant une lettre de la ministre de la Culture, au début du projet, dans laquelle elle lui annonce le soutien de son secteur et demande aux entreprises et organismes d'apporter éventuellement leur concours au film. De plus, pourquoi le ministère aurait-il validé le scénario et le projet pour le censurer àç sa sortie ? Aujourd'hui, où va-t-on ? La menace de réclamer la restitution de l'avance a été brandie en vertu de l'article 13 (le bon chiffre !) portant résiliation du contrat. Sur les sites Internet de cinéma, la « censure » du film apparaît après la naissance du troisième bébé de Julia Roberts ! Et, au bout du compte, tout le monde s'agite autour d'un film que personne n'a vu, ni ceux qui ont contribué à son financement ni surtout les cinéphiles algériens et ce, dans un pays où un film de sorti ressemble à un verre d'eau fraîche pour un naufragé du désert. De tous les articles cités, seul le quinzième nous importe aujourd'hui : « Les deux parties conviennent de régler tout litige à l'amiable. A défaut… » Le défaut serait justement que l'amiable, que des commerçants hargneux arrivent à mettre en œuvre, ne puisse pas avoir cours dans le monde de la culture. Tout le monde y gagnerait, les spectateurs pour commencer et il ne resterait dans l'oued que du cinéma.


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