Nos potaches sont en colère et poursuivent leur grève, même après les assurances du ministère de l'Education. La pression exercée par certaines administrations au sein des établissements scolaires n'a pas eu l'effet escompté. Dans plusieurs quartiers de la capitale à l'instar des autres wilayas, les lycéens ont poursuivi leur grève, hier, pour protester contre la surcharge des programmes scolaires. «La grève a été suivie, aujourd'hui, à Kouba, Ruisseau et Hussein Dey et dans d'autres quartiers de la capitale...Elle a été observée aussi à Béjaïa», assure Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (CLA). Depuis le début de la semaine, des lycées à Alger et dans d'autres villes du pays ont été paralysés. «On est près de 18 délégués de classes...La directrice ne veut plus nous parler. Elle nous a même menacés d'appeler la police», affirme Sara, une jeune déléguée de classe en terminale, dans un lycée à Kouba. «Dans la matinée d'aujourd'hui (hier), ils nous ont isolés des autres élèves dans une cour», rapporte-t-elle. Lundi, à Bir Mourad Raïs, aux Annassers et à Kouba, des établissements scolaires ont connu plusieurs perturbations. L'allégement des programmes prévus et la nécessité de les dispenser sans précipitation pour une meilleure assimilation sont, entre autres, les principales revendications des contestataires. Pour le directeur de l'éducation d'Alger-Ouest, Saâd Zeghache, cité lundi par l'APS, il ne s'agit pas là d'une «grève proprement dite». Dans ce sens, il avait donné l'exemple des élèves du lycée Ali-Boumendjel qui avaient interrompu le mouvement de protestation qui ont été, selon lui, «convaincus à l'issue des discussions que nous avons eues avec eux». Ce responsable avait également précisé que tous les lycéens qui ont observé le débrayage seront considérés comme étant absents.Dans un communiqué rendu public, lundi, le ministère de l'Education a annoncé plusieurs mesures afin de rassurer les élèves. Lesdites mesures concernant l'organisation de l'examen du baccalauréat session juin-2011 ont été prises lors de la conférence des inspecteurs pédagogiques, tenue jeudi dernier à Alger. Tous les enseignements dispensés aux classes de terminale s'arrêteront le 12 mai 2011. «La commission nationale de suivi des programmes aura défini, à cette date (12 mai), pour chaque filière et pour chaque matière, les seuils fixant les limites du programme de référence qui sera porté à la connaissance des élèves et servira à l'élaboration des sujets d'examen du baccalauréat», lit-on dans le communiqué cité par l'APS. Aussi, comme pour la précédente session, les sujets qui seront proposés aux candidats porteront sur les cours qui ont été dispensés au cours de l'année scolaire jusqu'au 12 mai. «Les candidats à l'examen auront ainsi un mois pour procéder aux révisions, étant donné que la date du Bac 2011 a été fixée au 11 juin», y ajoute-t-on. Les candidats, précise également le ministère, auront le choix, entre deux sujets et ce, pour chaque matière. Une demi-heure leur sera accordée «en plus du temps réglementaire réservé au traitement de chaque sujet». Le département de Benbouzid a appelé «à progresser selon le rythme adapté aux capacités de compréhension d'un élève moyen, excluant tous recours au bourrage ou à la précipitation».