Depuis le début de la semaine en cours, les établissements secondaires de la wilaya connaissent des perturbations. Les élèves des classes de terminale, candidats au Bac tentent par des actions en vue d'attirer l'attention de la tutelle. Même si le mouvement reste partiel et ne concerne pas la totalité des 36 établissements de la wilaya, il demeure que la protestation continue. Ainsi dimanche dernier les élèves du lycée Krim-Belkacem ont initié une marche qui les a conduits depuis leur établissement jusqu'à celui de Seddik-Benyahia. Les élèves de cet établissement ne sont pas sortis dans la rue pour rejoindre la procession à cause d'un important dispositif policier placé à l'entrée du lycée. Depuis, et jusqu'à hier, la situation est restée bloquée et les élèves de la troisième année secondaire refusaient toujours de rejoindre les classes. Du côté de la direction de l'éducation qui ne trouve aucune justification à ce débrayage, la contestation reste limitée à certains établissements seulement. La revendication brandie par les lycées concerne la surcharge des programmes. Les garanties annoncées par le ministère ne semblent pas avoir convaincu les candidats, les résultats de l'année dernière, année caractérisée par une perturbation qui aura duré plusieurs semaines à cause du football et des débrayages menés par les syndicats, font dire à certains que ceux de l'année en cours seront moindres. Les problèmes rencontrés par les nouveaux étudiants, problème de places pédagogiques, d'hébergement, de restauration...sont les arguments soulevés par les élèves pour justifier leurs craintes. Les associations de parents d'élèves, pour leur part, observent un mutisme total. Cette façon de faire n'est pas étrange puisqu'à chaque occasion, l'association de wilaya guette la fin du conflit pour tenter d'accaparer les résultats. La tentative de recourir par une marche à des actions extérieures à l'enceinte scolaire, dimanche dernier, a été évitée grâce à l'intervention des officiers de la Sûreté nationale qui ont utilisé tout leur savoir-faire pour convaincre les élèves de ne pas sortir. Dialoguant individuellement avec les jeunes, ils ont pédagogiquement attiré l'attention sur les probables infiltrations de cette marche par des personnes qui ne guettent que la moindre occasion pour politiser la situation. Du côté des professeurs aussi, on se refuse à tout commentaire quant à l'utilité ou non de cette action. «Plus la situation perdure, plus le temps est réduit pour appliquer un programme déjà long» nous dira un enseignant. Dans sa tentative de raisonner les apprenants, la direction de l'éducation a mis en place une commission présidée par le directeur en personne qui, quotidiennement, se déplace dans les établissements concernés pour dialoguer avec les candidats au Bac. Le mouvement qui, au départ, avait touché plusieurs établissements, tend à se rétrécir alors que la scolarité se normalise.