La mal-vie s'empare de certaines localités proches des grands centres. Celle de la cité Berriane, située dans la commune de Boufarik dans la verdoyante Mitidja, n'échappe pas au phénomène. Les habitants du bidonville de cette cité, entourée de luxueuses villas, souffrent en effet le martyre au quotidien. Depuis la visite effectuée par l'ancien wali, ordre avait été donné aux responsables de la société civile pour que la situation des habitants de ces taudis soit réglée au plus tôt. Il n'en a été rien jusqu'à ce jour et les malheureux habitants, blessés par le mépris (hogra) des autorités locales, continuent à loger dans des gourbis ressemblant à ceux de l'ère primitive, avec en prime la boue et l'insalubrité. Les habitants qui y ont trouvé refuge, depuis la période coloniale avec documents à l'appui, veulent sortir du tunnel de l'indifférence entretenue par une bureaucratie à la peau dure. De telles situations, avertit le porte-parole du comité des habitants, en l'occurrence Ahmia Sid-Ali, poussent au suicide. De nombreuses requêtes ont été adressées aux autorités compétentes. Elles sont restées hélas, sans réponse et les familles humiliées de ce lieu-dit vivent dans des conditions inhumaines 49 ans après l'indépendance du pays. Dans une lettre adressée simultanément au président de la République, au chef du gouvernement et au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les habitants du bidonville Berriane crient tout haut leur ras-le-bol et réclament que leur soient attribués des logis décents comme promis maintes fois par les autorités locales.