BEJAIA LES BIDONVILLES, UNE IMAGE DE DESOLATION Les bidonvilles situés notamment à la sortie de la ville d'Allaguen, au lieu-dit Comité, dans les régions de Tazmalt et Akbou, à Sidi Aïch, à Takrietz, ou encore sur la route de Seddouk, donnent une image de désolation dans une wilaya considérée pourtant comme un véritable pôle de développement. Ces baraques de fortune ne sont pas l'apanage des pauvres seulement. Beaucoup d'enseignants, de fonctionnaires, de commerçants y vivent. Néanmoins, ces “camps” sont constamment, et ce, depuis leur implantation, source de différents fléaux sociaux. À côté de ce “décor” se trouvent de nombreuses habitations qui menacent ruine. En effet, il y a de cela quelques mois, le premier vice-président de l'APC, M. Benzaïd, a même avancé des précisions à ce sujet, donnant quelques chiffres et ce, à défaut d'une véritable prise en charge de ces lieux. Ainsi, pour le quartier Bab El-Louz, plus de quarante habitations en ruine ont été identifiées. De même la cité Chabati, dont la construction remonte aux années 1950, pour ne citer que ces deux quartiers. L'urgence d'une prise en charge réelle est plus que jamais d'actualité. Selon les propos de ce responsable à l'APC de Béjaïa, ce sont plus de 300 familles qui sont menacées. Rappelons que le wali, qui a effectué une virée dans ces endroits “oubliés”, avait ordonné un recensement exact de toutes ces bâtisses menaçant ruine. A. HAMMOUCHE BOUFARIK PLUS DE 800 FAMILLES SANS GAZ DE VILLE Plus de 800 familles habitant le centre-ville de Boufarik souffrent le martyre en cette période d'hiver à cause de l'absence du gaz de ville. Cette situation a provoqué le courroux des locataires de l'OPGI du quartier les Jésuites, qui, depuis leur occupation des logements sociaux locatifs, dont certains il y a plus de cinq ans, ne bénéficient pas encore du gaz jusqu'à nos jours. Ce qui a provoqué encore la colère de ces locataires qui prévoient une protestation au niveau de la Sonelgaz et de l'OPGI, c'est que les récents quarante logements construits par l'agence foncière, situés à quelques mètres des logements sociaux en souffrance, sont raccordés au gaz et d'autres en phase d'achèvement construits par un privé le sont également avant que les locataires ne les occupent. “Je n'ai rien compris, les logements sociaux sont négligés à ce point ? Pourquoi cette hogra ? Nous sommes tous des Algériens et le gaz, c'est pour tout le monde ! Qui est responsable de cette situation ?” s'interroge Boualem S. Selon M. Hayoun, directeur régional de la Sonelgaz, aucune demande de branchement de gaz dans ces quartiers n'a été reçue par sa direction. “Il faut s'adresser à l'OPGI, c'est elle qui pourra vous donner des explications sur la situation de ces quartiers sans gaz”, a affirmé le responsable de la Sonelgaz. K. Fawzi