Un rapport d'étape doit être présenté par le gouvernement avant fin mars. Le pouvoir d'achat du citoyen lambda continue à s'éroder doucement et inexorablement, mais il peut ne plus en être ainsi si sont appliquées les orientations du Président Abdelaziz Bouteflika, énoncées jeudi lors du Conseil des ministres sur la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. Le Chef de l'Etat a instruit le gouvernement «d'élargir, notamment aux légumes secs, le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base. Ce dernier, déjà effectif pour le blé et le lait, vient d'être étendu pour le sucre et l'huile alimentaire.» Les orientations du président ont trait à la subvention accordée aux produits de large consommation comme notamment, les légumes secs. Le président n'a pas manqué d'instruire les pouvoirs publics, en concertation avec les opérateurs et les associations, de «fixer les marges de prix plafond applicables pour ces produits et leurs dérivés, à la production ou à l'importation, ainsi qu'au niveau de la distribution et de la vente au détail.» Il leur a également ordonné de s'impliquer davantage dans «la régulation du marché local en produits alimentaires de base et d'approvisionnement.» Le chef de l'Etat a aussi ordonné que soient développées la production agricole et agroalimentaire locales, ainsi que la régulation des produits maraîchers et des viandes. Il a appelé au renforcement de l'administration du contrôle commercial en pourvoyant, pour ce faire, avant la fin de l'année prochaine, les 5000 postes budgétaires dédiés à cet effet. Aussi, le gouvernement est-il appelé à appliquer, sans délai, les directives du président quant à la stabilisation et la régulation du marché des produits alimentaires de base et d'en «présenter un rapport d'étape à la fin du mois de mars prochain.» Pour rappel, de nombreuses mesures ont été prises en janvier par un Conseil interministériel pour juguler la hausse des prix du sucre et de l'huile. Elles portent sur une suspension et une exonération des droits de douanes, de taxes et d'impôts représentant un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient et ce, du 1er janvier au 31 août 2011. La suspension des droits de douanes, (5%), concerne d'abord l'importation du sucre roux et des matières de base de production. Pour ces mêmes produits une suspension de la TVA (17%), ainsi qu'une exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) avaient été décidées. Cet impôt est de 19% pour les activités de production et de 25% pour les activités de distribution. Une exonération temporaire exceptionnelle des droits de douanes et de la TVA pour l'importation de sucre blanc avait été aussi instaurée de janvier à fin août 2011.