Le rassemblement des corps communs à été empêché, hier, devant le siège du ministère de l'Education nationale, à El Mouradia, à Alger. Il étaient une cinquantaine de délégués de wilaya à avoir répondu à l'appel du Syndicat national des travailleurs de l'éducation. «Des délégués ont été dissuadés de rejoindre le rassemblement aux environs de l'hôtel Saint Georges (au boulevard des Martyrs) et d'autres à Bir Mourad Raïs», a dénoncé Abdelhakim Aït Hamouda, secrétaire général du bureau d'Alger du Snte. Les agents de l'ordre se sont montrés intransigeants. Ils ont confisqué leurs pancartes aux contestataires. «Pour la réforme (inclusion des corps communs dans la famille de l'éducation) et l'équité dans la revalorisation du salaires», pouvait-on lire sur l'une de ces pancartes. La police a agi d'une main de fer dans un gant de velours. Ils ont incité les manifestants à s'éloigner des lieux. Qu'à cela ne tienne, ces derniers se sont rassemblés, un peu plus loin, devant le lycée Cheikh Bouamama. Ensuite, ils ont désigné quatre délégués pour transmettre leur plate-forme de revendications au secrétaire général du ministère: Nadjib Benmeddour, secrétaire général du Snte, ainsi que des représentants des régions du centre, de l'est et de l'ouest du pays. Seulement, Abdderrahmane Khaldi, secrétaire général du ministère, a rejeté la plate-forme de revendications des corps communs. «C'est une fin de non-recevoir que le secrétaire général du ministère a réservé à nos revendications», a regretté M.Aït Hamouda. Le motif? Le département du ministre Boubekeur Benbouzid, considère que les doléances des corps communs relèvent du ministère du Travail. Les manifestants ne l'entendent pas de cette oreille. «Nous travaillons dans les établissements scolaires. En conséquence, nous dénonçons le fossé existant entre les corps communs et les autres corps de l'Education», a fulminé M Aït Hamouda. Il a, en outre, annoncé que d'autres actions seront menées «pour la satisfaction d'au moins 60%» des revendications des corps communs. Cela dit, le Snte ne lâche pas prise. Il compte organiser une autre action d'envergure nationale dans les semaines à venir. «Nous n'avons pas encore arrêté la nature et la date de cette initiative», a souligné M.Aït Hamouda. C'est dire que le ministère se trouve face à 516.341 travailleurs en colère. «Mon salaire de base est de 9 000 dinars», témoigne l'un des présents. Autrement dit, il touche 6000 DA de moins que le Snmg qui est actuellement de 15.000 DA. On notera que les corps communs revendiquent, entre autres, l'adoption du nouveau statut particulier et du régime indemnitaire. «Nous dénonçons l'entêtement du ministère à maintenir la situation précaire des travailleurs de l'éducation», lit-on dans la plate-forme de revendications du Snte. Les travailleurs réclament «une réforme juste du régime indemnitaire». Ils demandent, aussi, une définition claire de leur statut.