La formule a l'avantage de réduire les charges de l'Etat qui débourse pas moins de 2 millions de DA pour un logement de type participatif. L'aide publique au logement rural suscite un grand engouement à Béjaïa à telle enseigne que la wilaya n'écarte pas l'éventualité, pour en satisfaire la demande, de ponctionner une partie de son programme destiné au logement social participatif pour le consa-crer à cette formule. La décision n'a pas été prise mais les autorités locales pensent déjà à cette solution qui ne manquera pas de faire réagir certains élus. Ces derniers reprochent au département de l'habitat de ne pas réserver un quota suffisant de logements et de ne pas cibler les formules adéquates à cette willayas. Cela étant, la formule de l'habitat rural a l'avantage de réduire les charges de l'Etat qui débourse pas moins de 2 millions de DA pour un logement de type participatif, contre 0,7 million de DA pour celui produit en zone rurale et qui permet de conforter l'action de l'Etat dans la revitalisation de l'arrière pays, seul à même de permettre la fixation des populations dans leurs lieux de résidence et de juguler l'exode, a expliqué à l'adresse des élus le wali de Bejaia, lors de la récente session de l'APW. «A l'évidence, cette perspective ne pourrait prendre sens, qu'au cas où le programme de l'Etat n'arriveait pas à satisfaire les besoins», a-t-il précisé. La wilaya de Béjaïa a bénéficié, dans ce cadre, d'un programme global de l'ordre de 21 157 logements, mais dont la concrétisation souffre de beaucoup de lenteurs. A ce jour, selon la direction du logement et des équipements publics (Dlep), la wilaya «traîne encore des restes à réaliser antérieurs à l'année 2005, insérés alors dans le programme communément appelé Fonal». Sur une dotation de 3 785 logements, y figurent, en effet, un lot de 542 unités toujours en cours de réalisation. Quant au programme quinquennal 2005-2009, sur un ensemble de 12 372 logements, 1 231 unités attendent toujours de se mettre en production, a-t-on ajouté, expliquant ces lenteurs par une multitude de facteurs, dont le plus courant, tient à l'incapacité financière des bénéficiaires à réaliser. «Nombre d'entre eux ont dû jeter l'éponge en cours de parcours et renoncer à leurs projets», a-t-on indiqué. La pro-mulgation de la nouvelle procédure, régissant la mise en oeuvre de cette formule a également eu son lot d'influences négatives Quelque 1 047 dossiers sont toujours en cours de réexamen par les daïras. Selon un bilan, établi en fin d'année la formule «habitat rural» a permis, depuis sa mise à jour, la production de 11.773 logements, alors que les prévisions pour l'année 2011 tablent sur une possibilité de livraison d'un lot de 1410 unités. Beaucoup de résolutions ont été arrêtées pour les programmes en cours ou futurs afin de permettre à la wilaya de faire bénéficier le maximum de postulants et d'aller vite dans la réalisation, a-t-on rappelé. Par-delà la levée des contraintes déjà recensées, l'effort retenu est désormais de réduire les circuits et les délais de traitement des dossiers et surtout renforcer les mesures de facilitation, inhérentes au déblocage des tranches d'aides prévues.