La réclusion criminelle à perpétuité a été le verdict prononcé, mercredi soir par la Cour d'assises de Paris, à l'encontre des deux accusés dans l'affaire des attentats qui ont endeuillé la capitale française en 1995, à savoir Smaïn Aït Ali Belkacem et Boualem Bensaïd. La peine de ce dernier a été assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour l'explosion de la Maison-Blanche (18 blessés) et comme complice à Saint Michel (8 morts et 150 blessés) et au Musée d'Orsay (30 blessés). Lors des plaidoiries, les avocats des deux Algériens mis en cause ont axé leurs interventions sur le seul attentat du RER de Saint Michel, un dossier opaque sur lequel la lumière n'a pas été faite. Me Benoît Dietsch, avocat de Bensaïd, est revenu sur Ali Touchent «l'émir jamais arrêté» et dont l'ombre a plané sur tout le procès. Pour rappel, ce dernier est mort dans un hôtel à Alger, dans des circonstances toujours opaques. Quant à Smaïn Aït Ali Belkacem, son avocat dira que son client est un «exécutant et non un chef», après être revenu sur les faits que Belkacem avait reconnu devant le juge d'instruction avant de se rétracter. Quant aux familles des victimes, elles étaient satisfaites du verdict, bien que l'auteur principal de l'attentat du RER Saint Michel, l'attentat le plus meurtrier, soit toujours inconnu.