Culpabilité Le procès en appel de Boualem Bensaïd, un islamiste algérien accusé d'avoir participé à trois des attentats commis en 1995 à Paris et revendiqués par le GIA, s'ouvre ce lundi matin à 10h devant la cour d'assises spéciale de Paris. Bensaïd, 35 ans, a fait appel de sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, prononcée en octobre 2002. Il avait été reconnu coupable d'avoir posé la bombe devant la station de métro Maison-Blanche (18 blessés), avenue d'Italie (XIIIe arrondissement), le 6 octobre. Il avait été condamné pour complicité pour les attentats de la station Saint-Michel du Réseau express régional (RER) du métro (8 morts et 150 blessés) le 25 juillet et pour celui de la station Musée d'Orsay (30 blessés) le 17 octobre. Les attentats avaient été revendiqués par le GIA (Groupe islamique armé, algérien), notamment via un courrier adressé, en août 1995, au président de la République, Jacques Chirac. Bensaïd va comparaître seul durant les quatre semaines du procès. Son coaccusé en première instance, Smaïn Ali Aït Belkacem, condamné à perpétuité, s'est désisté de son appel. Si la culpabilité de Bensaïd peut apparaître évidente pour les attentats de la Maison-Blanche (il a laissé son empreinte digitale sur un des adhésifs ayant servi à confectionner la bombe) et du Musée d'Orsay (il a reconnu que la bombe avait été fabriquée à son domicile), elle est beaucoup plus hypothétique concernant l'attentat le plus meurtrier, celui de Saint-Michel. Bensaïd a toujours contesté sa participation à cet attentat.