Selon le Jerusalem Post, l'ex-président égyptien devait «partir volontairement ou sortir par la force». Comme leurs confrères du monde entier, les quotidiens israéliens ont analysé la destitution de Hosni Moubarak. Un événement qui a fait la une des titres de la presse. Pour Haaretz, l'avenir de l'Egypte ne sera pas différent du temps de Moubarak. «La révolution en Egypte est toujours incomplète. Pour le moment, elle a abouti à un paradoxe. Le président dictateur a démissionné, mais les protestataires qui ont exigé la démocratie obtienne maintenant un Etat sous contrôle de l'armée», écrit un journaliste du Maariv. Un autre article fait savoir que le départ de Moubarak n'affectera pas le traité de paix bilatéral conclu il y a plus de 30 ans, et compte sur le soutien de la communauté internationale. C'est sur ce point que le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, s'est étalé il y a quelques jours. Même si aucun responsable n'a fait une déclaration suite à la démission de Moubarak, Israël, ce n'est un secret pour personne, a assisté à cet événement avec appréhension. Non seulement le pays craint que le renversement de son plus loyal allié dans le Monde arabe ne mette en danger le traité de paix entre les deux pays, mais on redoute que ce scénario donne un nouvel élan aux islamistes de la région. Certaines personnes en Israël ont dit craindre que le soulèvement se répande en Jordanie voisine, l'autre pays arabe qui a conclu un traité de paix avec l'Etat hébreu. De son côté, le Jerusalem Post a révélé que l'éviction de Moubarak du pouvoir était inéluctable. Il n'avait d'autre choix que celui de partir, de son propre gré ou de force. «A quelques heures du discours, les officiels de l'armée égyptienne ont affronté le président discrédité avec un ultimatum: partir volontairement ou être sorti par la force». Dans le même quotidien où plusieurs articles sont consacrés à la situation actuelle en Egypte, un autre journaliste a parlé du «discours provocant de Moubarak, décrit par quelques officiels américains comme avoisinant le fantaisisme». Le président déchu a tenté, la veille de son éviction, de calmer les esprits dans un discours adressé au peuple, mais il n'a fait finalement que provoquer de nouveau des manifestants qui ne juraient que par son départ et celui de son régime. Dans ce quotidien, il est écrit que les officiels de CIA, aux Etats-Unis, disent être au courant du plan que l'armée a préparé pour destituer Moubarak. Quant à Israël 7, dans sa version numérique, il est question de la position des USA vis-à-vis cette fin de règne de celui qui a présidé l'Egypte 30 ans durant. «La Maison-Blanche soutient de plus en plus, ouvertement, le départ de Moubarak. Après avoir simplement condamné les violences entre les partisans et les opposants du président égyptien, elle reconnaît à présent s'entretenir avec les proches collaborateurs de ce dernier, afin de chercher à mettre en place un gouvernement de transition», met-on en exergue.