Le silence des pays arabes face à la chute de Moubarak traduit profondément leur panique. La chute de Moubarak, après celle de Ben Ali, donne des sueurs froides aux reste des régimes arabes médusés par ce que peut produire la rue. Ils réagissant timidement à la victoire du peuple égyptien contre Moubarak. Si de brèves déclarations émanant de certains pays arabes à savoir le Yémen, l'Irak, le Soudan, le Bahreïn, il faut dire qu'un silence «scandaleux», a été observé par la majorité. De telles positions renseignent sur leur panique et affolement de voir la chute de leurs régimes se réaliser par l'effet domino. C'est dire que les ondes de choc des révolutions tunisienne et égyptienne ont été durement ressenties par les dictatures et monarchies arabes. Le temps de ces régimes est révolu. Ils doivent quitter la scène politique, c'est la principale exigence de leurs peuples, opprimés sur tous les plans. Vendredi soir, quelques minutes à peine après l'annonce de la démission de président égyptien, des déclarations, des messages et communiqués officiels nombreux de l'Occident et à sa tête les Etats-Unis d'Amérique exprimaient leur soutien au peuple égyptien, sorti victorieux, contre le régime Moubarak. Tandis que du côté des monarchies et dictatures, au Moyen-Orient et au Maghreb compris, on observait un silence honteux quant à la victoire des Egyptiens contre la dictature, sans pour autant avoir «le courage et l'honneur politique» d'en souffler mot. Ils se taisent et guettent, du haut de leurs palais, le moindre mouvement de leurs peuples. Il ressentent pour ainsi dire le frémissement des vents «des indépendances» souffler et siffler ici et là. Ils se retrouvent alors, une nouvelle fois, dans une grave période de leur histoire, une histoire qui tire, de plus en plus, à sa fin. Et puis, il convient de souligner que l'accélération de l'histoire qui a frappé aux portes de la Tunisie et de l'Egypte, est pour tous les dictateurs et monarques un danger de chaque instant. Après la démission «arrachée» de Moubarak et la fuite «honteuse» de Ben Ali, les peuples arabes unis par la rue se posent d'ores et déjà la question quant au prochain des régimes inscrits sur la liste. Rattrapés par leurs actes, les régimes arabes entament ainsi une phase de contingence, d'instabilité dangereuse et préoccupante, qui accélère leur chute. Du coup, il semblerait qu'ils sont appelés, plus que jamais, à faire un examen de conscience. Se croyant voués pourtant à une grande destinée, les dictateurs et monarques arabes sont malheureusement en totale rupture avec leurs peuples. Ils ont fait un choix, celui de se taire et tourner le dos à leurs peuples, sans pour autant mesurer les conséquences de leurs actes. Vraisemblablement, ils veulent, à tout prix, résister et rester, à vie ou enore longtemps, au pouvoir. Néanmoins, ils n'ont rien pu faire devant la mobilisation et la volonté de leurs peuples de les déloger de «leurs temples». Résultat des courses: la fin, qui s'étend sur les politiques des régimes arabes, doit ainsi laisser place à la démocratie, la liberté, la justice.