Le constructeur automobile Toyota quadruple son bénéfice entre avril et décembre 2010. Le bénéfice net du constructeur automobile japonais Toyota a quadruplé, d'avril à décembre 2010, grâce à une amélioration de ses ventes et ce en dépit d'une baisse de ses profits lors du dernier trimestre, fait savoir le constructeur, qui a également révélé ses prévisions annuelles. Durant cette période, le groupe japonais a dégagé un bénéfice net de 382,8 milliards de yens (3,42 milliards d'euros). Il a multiplié par huit son bénéfice d'exploitation, à 422,2 milliards de yens (3,77 milliards d'euros) et augmenté de 5% son chiffre d'affaires, à 14 351,6 milliards de yens. Le groupe a expliqué avoir amélioré ses profits «grâce à des efforts sur les ventes et des réductions de coûts», car durant cette période, les ventes de Toyota ont été stables au Japon (+0,1%) mais ont augmenté de 8,6% à l'étranger, notamment dans les pays émergents d'Asie. Cette amélioration a pris le dessus, a expliqué la firme, sur les pertes dues aux taux de change et à une augmentation de diverses dépenses. La flambée du yen, nette depuis l'été 2010, réduit la valeur des profits dégagés par Toyota à l'étranger lors de leur rapatriement dans l'archipel et de leur conversion en devise japonaise. Le constructeur prévoit une forte hausse de ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice, soit un bénéfice net de 490 milliards de yens, contre 350 milliards lors d'une estimation du mois de novem-bre, déjà revue en hausse à l'époque par rapport aux premières prévisions de l'année. Il escompte en outre, dorénavant, un profit opérationnel de 550 milliards de yens, contre 380 milliards attendus auparavant, et un chiffre d'affaires de 19.200 milliards, contre 19.000 milliards. Toyota reste toutefois le premier constructeur automobile mondial en 2010, ayant écoulé 8,42 millions de véhicules, toutes marques confondues (voitures Toyota, mini-véhicules Daihatsu et poids lourds Hino), contre 8,39 millions pour son concurrent américain General Motors (GM). Fin 2009 et début 2010, le constructeur a essuyé l'une des pires crises de son histoire, rappelant près de neuf millions de voitures dans le monde pour divers soucis techniques, notamment des pédales d'accélération pouvant rester bloquées et des systèmes de freinage défectueux.