Une évaluation des résultats de la gestion déléguée des eaux sera effectuée le mois prochain. Le complexe hydraulique de Béni Haroun ne s'est jamais arrêté de fonctionner. C'est ce qu'a révélé, dimanche dernier à Chlef, le ministre des Ressources en eaux, Abdelmalek Sellal. Le ministre a expliqué que le complexe dispose de deux pompes, une principale et la deuxième de secours. Le fabriquant français a pris à sa charge les réparations. La première partie de la pompe à été réceptionnée. «Il ne reste que la partie supérieure qui, normalement, devrait l'être à la fin du mois en cours», a dit le ministre. La pompe de 80 mètres est un modèle unique fabriqué au Brésil et en Belgique. Elle sera réactivée en mars. A propos de la gestion déléguée des eaux, le ministre donnera les détails de l'audit le même mois. Ces audits ont été lancés afin d'évaluer le travail accompli par le français Suez pour Alger, l'allemand Gelsenwasser pour Annaba, la Marseillaise des eaux pour Constantine et Agbar de Barcelone pour Oran. Le premier contrat à avoir pris effet n'est autre que celui de la capitale, confié en 2006 à Suez, et qui arrivera à échéance au mois de mars prochain. Le ministre révèle également que bien avant l'entrée en vigueur du nouveau Code des marchés, son département avait privilégié les entreprises nationales. Cosider a bénéficié de «quatre projets en moins d'un an». Le dernier en date est un barrage de plus de 170 millions de mètres cubes à Oued Mallègue entre Soukh Ahras et Tébessa. Ce projet permettra de garantir l'approvisionnement en eau 24h/24 pour l'Est du pays et d'aider à développer les entreprises de phosphate de la région. Le ministre précise que «toute entreprise étrangère est la bienvenue, à condition qu'elle respecte le principe du 49/51» en s'associant avec une entreprise nationale. A Chlef, M.Sellal a dit que l'oued Foda, qui a tendance à endommager les récoltes, vient de bénéficier d'un projet de cinq milliards de DA pour la construction de digues. Une superficie de 5000 hectares à Bir Safsaf est inexploitée depuis 1980 du fait qu'elle est constamment inondée. Il souligne l'impact d'un tel projet dans la protection du périmètre irrigué du moyen Chellif et la réhabilitation des cultures arboricoles, notamment des agrumes au niveau de cette zone aux terres à haute valeur agricole. Pour ce qui concerne le stress hydrique, le ministre affirme que «les habitants de la wilaya de Chlef vont encore souffrir un à deux ans, mais qu'après, l'eau coulera 24h/24 dans leurs robinets». En effet, la ville de Béni Haoua va être dotée d'une station monobloc de dessalement de l'eau de mer. D'une capacité de 5000 mètres cubes par jour, cet équipement qui sera transféré de la ville de Aïn Témouchent vers Béni Houa, approvisionnera la commune en question en eau potable, en attendant l'achèvement du barrage de Kef Dir en cours de réalisation à Damous (Tipasa). Mais pas seulement. La mise en exploitation de la station de dessalement de l'eau de mer de Mainis à Ténès avec une capacité de 200.000 mètres cubes par jour est prévue à partir de 2013 et permettra d'étancher la soif de toute la région. La visite est conclue par la mise en marche du château d'eau de Sidi Merouane. Une kachabia a été offerte au ministre par les habitants.