Après la mise sur rails, le premier mars dernier, de la gestion déléguée de l'eau à Alger, la même opération débutera, au mois d'octobre prochain, dans trois autres grandes villes du pays à savoir Constantine, Oran et Annaba. Une quinzaine d'entreprises étrangères sont d'ores et déjà pré-selectionnées, en attendant la décision finale qui sera connue, selon les prévisions de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, au moi de juin prochain. L'opération devra débuter, donc au mois d'octobre afin d'assurer une meilleure gestion des ressources en eau au niveau des grandes villes. Pour le cas d'Alger, Suez s'est engagée à régler le problème de la distribution de l'eau dans les trois prochaines années. Ainsi, les responsables du secteur sont, désormais, décidés d'aller vers une gestion déléguée de l'eau dans toutes les grandes villes et un «prototype» du modèle Suez sera appliqué dans les villes citées. C'est là, la nouvelle bataille et la nouvelle vision du ministère des Ressources en eau. En un mot, rien ne se fera sans une prise en charge effective du volet lié à la gestion des infrastructures et ressources hydriques. Sur le site du grand complexe hydraulique de Béni Haroun, le ministre annonce une proche filialisation de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt). A en croire Abdelmalek Sellal, le dossier sera bientôt soumis à l'examen du conseil de gouvernement. L'Anbt va passer donc d'établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) à une Spa (Société par actions) avec deux filiales, à savoir l'exploitation et les transferts. Des structures autonomes seront créées dans les tout prochains jours et se chargeront de la gestion des grands complexes hydrauliques, à savoir Taksebt, Koudiat Acerdoune, Beni Haroun, le MAO (Mostaganem-Arzew-Oran) et plus tard, le transfert In Salah-Tamanrasset, le plus grand projet de transfert en Algérie. Faut-il souligner que depuis des années, la gestion constituait le maillon faible à l'origine des pertes physiques et commerciales recensées et évaluées à des millions de mètres cubes et à des milliards de dinars. Aujourd'hui, le pari est osé pour apporter une juste et rapide réponse à la véritable crise de l'eau. Le ministère a annoncé hier que l'Algérien Messahel Mekki, professeur à l´Ecole supérieure de l'hydraulique de Blida, vient d´être élu membre du Conseil des gouverneurs du Conseil mondial de l'eau (Cme) qui se tient actuellement à Mexico. L´universitaire, dont la candidature a été parrainée par le ministère a été élu lors de l´Assemblée générale du Cme, tenue mercredi dernier à Mexico, à la veille du 4e Forum mondial de l'eau. Trois institutions algériennes sont actuellement membres du Cme. Il s'agit de l´Ecole nationale supérieure de l´hydraulique de Soumaa ( W.de Blida), le Centre de recherche des sciences de l´eau et l´Agence nationale des ressources hydriques (Anrh).