Le «marchandage» serait le maître-mot durant les tractations qui, en réalité, ont débuté depuis plusieurs mois. L'Algérien Mohamed Raouraoua et l'Ivoirien Jaques Anouma Bernard, sont en bonne position pour être élus au Comité exécutif de la FIFA selon des informations en provenance de Khartoum, au Soudan, où doivent se dérouler, dès aujourd'hui, les travaux de la 33e Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football au cours de laquelle seront organisées les élections au Comité exécutif (CE) de la CAF et de la FIFA, également. C'est ainsi qu'on s'attendra donc que les 53 associations membres de la CAF choisissent entre plusieurs candidats au Comité exécutif de la Confédération africaine de football et ceux pour le Comité exécutif de la FIFA qui sont annoncés pour représenter chacune des six zones. Avant d'évoquer les procédures de vote, il est important de signaler que les candidats se doivent d'être très vigilants en travaillant d'arrache pied dans les coulisses pour assurer le plus grand nombre de voix possibles pour être élus. Le «marchandage» serait le maître-mot durant les tractations qui, en réalité, ont débuté depuis plusieurs mois. Mieux encore, des coalitions ne sont pas du tout à écarter, du fait que les élections au comité exécutif de la FIFA se dérouleront avant celles de la CAF. En d'autres termes, les candidats au CE de la CAF doivent donner leur voix à ceux pour le CE de la FIFA avant d'en avoir, en retour l'aide nécessaire pour être élus au sein de la CAF. Et pour mieux comprendre, voici la procédure et le mode de scrutin qui se déroule depuis fort longtemps selon un cadre immuable. Le mode de scrutin est que l'élection se déroule d'une manière directe des membres du CE pour tous les délégués à l'Assemblée générale et ce, depuis 54 ans. Les élections sont bien verrouillées par des personnalités voulant à tout prix garder leurs privilèges. Ce qui veut dire que ces élections ne sont nullement décentralisées et que c'est loin d'en assurer une opération vraiment démocratique. D'autant qu'il n'y a point de limitation de mandats. Il faut savoir que la CAF est divisée en six zones géographiques: Nord, Ouest A et Ouest B, Centrale, Centre-Est et Sud). Chacune de ces zones a droit à deux membres au sein du CE et il faudrait ajouter également deux membres cooptés et ce, depuis 2004. Chaque candidat appartient à une de ces zones, seulement ce n'est pas cette zone qui doit l'élire, mais il doit solliciter les suffrages des représentants des 53 associations nationales (Fédérations). Les présidents des Fédérations sont donc très sollicités depuis des mois pour un choix dans ce vote. Ainsi, pour les élections du Comité exécutif de la FIFA prévues aujourd'hui, et outre l'Algérien Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), ils seront quatre postulants aux deux sièges à la FIFA après le retrait du Zambien Kalusha Bwalya qui a préféré le CE de la CAF. Il s'agit de Danny Jordan (Afrique du Sud), Jacques Anouma Bernard (Côte d'Ivoire), Ibrahim Galadima (Nigeria) et Suketu Patel (Seychelles). Les deux candidats sortants sont le Nigérian le Dr Amos Adamu et l'Ivoirien Jacques Bernard Anouma. Pour le comité exécutif de la CAF, on relève les candidats suivants: pour la zone Nord, le Tunisien Tarek Bouchamaoui est seul candidat, après le retrait de l'Egyptien Hani Abou Rida, alors que le Guinéen Almamy Kabele Camara, brigue un nouveau mandat au sein de la zone Ouest A. Dans la zone Ouest B, après le retrait du Général Seyi Memene du Togo, atteint par la limite d'âge, quatre candidats restent en course pour le poste. Il s'agit de Anjorin Moucharafou (Bénin), Kwesi Nyantakyi (Ghana), Hima Souley (Niger) et Tata Adaglo Avlessi (Togo). Le Congolais, Constant Omari (RD Congo) est seul candidat au poste de la zone Centre, Thierry Kamach (République centrafricaine) ne s'étant pas représenté. Pour la zone Centre-Est, les deux postulants sont Célestin Musabyimana (Rwanda) sortant et Leodegar Tenga de Tanzanie. La Zone Sud, quant à elle, enregistre la candidature de plusieurs personnalités du football africain, à savoir Adam Mthethwa (Swaziland), Danny Jordan (Afrique du Sud), Justino Fernandes (Angola), John Muinjo (Namibie), Kalusha Bwalya (Zambie) et Walter Nyamilandu (Malawi). Ainsi et selon des informations en provenance de Bordj Fateh, au Soudan et à la veille des élections, l'Algérien Mohamed Raouraoua et l'Ivoirien Anouma sont en pole position pour le CE de la FIFA. Puisqu'on a crédité l'Algérien d'avoir assuré 26 des 53 voix alors que l'Ivoirien, très connu déjà dans ces coulisses, puisqu'il est membre depuis 2002 est crédité de 31 des 53 voix. Si tel serait vraiment le résultat, ce sont ces deux candidats qui seront élus au comité exécutif de la FIFA. Il faut juste mentionner que M.Raouraoua jouit d'une bonne réputation auprès des Africains et il est très bien soutenu et, par le président de la CAF, Issa Hayatou et, par l'inévitable président de la Confédération asiatique de football, M.Mohammed Bin Hemmam, le Qatari. Eh oui, celui-ci est vraiment influent dans la sphère et il serait d'un grand apport pour le président de la FAF qui est également vice-président de l'Union arabe de football (UAFA). Il est juste important de signaler enfin que tout membre du comité exécutif de la FIFA est membre, de facto, du comité exécutif de la CAF (sans droit de vote).