Les universitaires ont donné leur accord mais insistent sur la consultation régulière des PV de la commission chargée de traiter ce dossier. Le ministre de l'Enseignement supérieur Rachid Harraoubia, sous haute pression depuis une semaine, a promis de prendre à bras-le-corps le dossier de l'équivalence des diplômes entre le système LMD et le système classique. Il invite les étudiants à participer dans l'élaboration des nouveaux textes devant remplacer le décret n°10-315 du 13 décembre 2010 qui, même après son abrogation lors du Conseil des ministres réuni mardi 22 février, n'a pas calmé des milliers d'étudiants en colère. «Le ministère a adressé une instruction aux chefs d'établissements d'enseignement supérieur les invitant à entamer des discussions avec la communauté universitaire (enseignants, étudiants et gestionnaires) suivant un planning qui se déploie sur une durée de quatre semaines (du 27 février au 27 mars 2011)», a indiqué la tutelle dans un communiqué rendu public, jeudi, cité par l'agence APS. Suite à cette décision, les délégués des étudiants issus des universités et des grandes écoles ont décidé de geler la grève et reprendre leurs cours. Jeudi matin, le département de la tutelle qui a abrité pendant une semaine des sit-in quotidiens, était déserté. Cependant, «ce n'est pas définitif», prévient Boukhachba Mehdi, délégué de l'Ecole nationale d'informatique(ex-INI) joint hier par téléphone. Des commissions seront installées à partir de dimanche. Dans la note adressée, mercredi dernier, par le département de Rachid Harraoubia aux chefs d'établissements d'enseignement supérieur, trois phases y sont bien définies pour l'élaboration de propositions dans des délais prescrits. Au cours de la première phase, l'ensemble des acteurs s'attèleront à l'élaboration du rapport de département pour être soumis aux facultés ou instituts et du rapport de synthèse qui consigne l'ensemble des propositions des départements. Puis, ils procèderont à l'élaboration du rapport de synthèse de la faculté ou de l'institut pour être soumis à l'université et qui sera suivi par l'élaboration du rapport de synthèse de l'établissement. La phase finale, quant à elle, sera axée sur l'évaluation des rapports des établissements, universités, centres universitaires et Ecoles nationales supérieures. Elle sera, par la suite, transmise aux conférences régionales avant que soient élaborés les rapports de synthèse consignant les propositions et les projets de textes réglementaires y afférents pour être soumis à la conférence nationale. Un projet de rapport de synthèse nationale et des projets de textes réglementaires seront élaborés à l'issue des réunions des bureaux des trois conférences régionales. Ces projets, faut-il le préciser, seront soumis à la conférence nationale lors de sa session prévue de 27 mars prochain. L'élaboration de la synthèse finale des travaux de la commission nationale et l'adoption des projets des textes réglementaires à soumettre aux instances habilitées se feront au cours de cette conférence. Jusque-là les délégués des étudiants ne sont opposés à aucun point. Ils ont donné leur accord après une réunion ayant eu lieu jeudi dernier. Toutefois, «on doit confirmer notre décision dimanche avec l'ensemble des étudiants», souligne M.Boukhachba. Et notre interlocuteur de préciser qu' «on n'attend pas la date avancée par le ministre (27 mars) pour faire le point ou décider d'une reprise officielle des cours». Dans chacune des trois phases, le ministère élabore des procès-verbaux (PV) «qu'on doit consulter pour se renseigner de l'avancement du traitement du dossier».