L'ouverture du concours de magistère pour toutes les spécialités et la facilitation d'accès au master sont deux problèmes majeurs à régler. Les étudiants de l'université de Bouzaréah durcissent leur mouvement de grève initié depuis mercredi dernier. Ils ont décidé de boycotter leurs examens et déclaré que leur mouvement de grève il n'y sera pas mis un terme de sitôt. «Nous voulons des solutions concrètes pour nos problèmes. Nous avons assez cru en des promesses infondées», nous a fait savoir Omar, un représentant du collectif des étudiants, qui se dit autonome. Rencontré à l'issue d'une rencontre réunissant le recteur, les représentants des enseignants, de l'administration, des étudiants et d'organisations estudiantines, Rabah a déclaré que la rencontre, à laquelle ils (étudiants) étaient invités, s'est soldée par un désaccord entre les différentes parties. Le recteur n'a pu par ses promesses convaincre les étudiants de reprendre leurs cours. «Les étudiants ont refusé de croire aux décisions qui ont été prises, à moyen terme, par le recteur et son staff qui déclarent que des mesures ont été prises afin que les problèmes sécuritaires qui se posent quotidiennement dans leur campus soient réglé, dans un proche avenir», a témoigné notre interlocuteur, avant d'ajouter que le recteur s'est contenté de faire une déclaration et avancer des statistiques quant au nombre d'agents de sécurité mobilisés dans leur campus. «Il a omis de parler des résultats peu dignes de ces derniers quant au traitement des problèmes auxquels font face quotidiennement plusieurs étudiants», a-t-il regretté. A rappeler que le mouvement de grève observé à l'université de Bouzaréah a été lancé à la suite de l'agression, d'une fille, à l'arme blanche à l'intérieur du campus, par une personne étrangère à la communauté estudiantine. La victime est étudiante, en 2e année lettres françaises. «Elle se rendait dans sa salle d'examen, quand elle a été surprise par un inconnu qui lui porta un coup de couteau à la tête, avant de prendre la fuite», nous a fait savoir Hocine, étudiant en 2e année de langue anglaise. «Heureusement que la victime a été évacuée, sur le champ, à l'hôpital de Beni-Messous» a-t-il ajouté. Lui emboîtant le pas, Youssef, étudiant en lettres françaises, a révélé que les filles (étudiantes) font souvent l'objet de vol et de tentatives d'agression par des délinquants qui polluent leur campus. Selon lui, la petite délinquance sévit de plus en plus au niveau de leur université...«A Bouzaréah, il y a même des vendeurs de drogue, pourtant, ces pseudo-vendeurs, notoirement connus, fréquentent, au grand dam des étudiants, des agents de sécurité et trouvent en leur campus un lieu idéal pour écouler leur drogue», a-t-il précisé. Face à cette situation, les étudiants se sont constitués en collectif autonome, par opposition, aux organisations estudiantines, considérées comme étant des appendices de formation politique. Dans une déclaration rendue publique, le collectif autonome des étudiants, a conditionné la reprise des cours par la satisfaction de ses revendications. Le renforcement de la sécurité dans le campus est un impératif pour ce collectif. Selon des étudiants questionnés, il ne se passe pas une journée sans que des étudiantes ne soient agressées. En plus de l'insécurité qui sévit et menace la tranquillité des étudiants, d'autres problèmes ont été également inscrits à l'ordre du jour. L'ouverture du concours de magistère pour toutes les spécialités et la facilitation d'accès au master sont deux problèmes majeurs soulevés par les grévistes. Car, les mesures actuelles, témoignent plusieurs étudiants, entravent leurs ambitions dès lors qu'ils souhaitent entamer des carrières de graduation.