Cette décision a été prise à l'unanimité lors de la réunion tenue le vendredi 11 mars à Alger. Le Collectif autonome des médecins résidents a décidé d'observer une grève nationale les 15 et 16 mars prochains pour réitérer leurs revendications socioprofessionnelles. Cette décision a été prise à l'unanimité à l'issue de la réunion tenue le vendredi 11 mars à Alger, et à laquelle ont participé les délégués de différentes wilayas. Selon le porte-parole du collectif, M.Mohamed Sahnoune, durant ces deux journées de grève, le service minimum (la garde) sera assuré. Le collectif table déjà sur une réussite totale de ce mouvement de protestation et ce, au lendemain de sa démonstration de force du 10 mars lorsque plus de 5000 personnes ont battu le pavé de l'hôpital Mustapha-Pacha. Une réussite d'autant plus attendue que le Collectif autonome des médecins résidents bénéficie du soutien de syndicats de la corporation à l'instar de celui des professeurs, les maîtres assistants, les externes, les internes et les médecins généralistes nouvellement diplômés. Cette grève aura encore une fois démontré que le secteur de la santé en Algérie est malade. Car, quand ce sont les médecins qui sont en colère, c'est tout le système qui est malade. Et les médecins doivent être entendus. «Aujourd'hui, nous avons prouvé que nous sommes une force incontournable et déterminés à aller jusqu'au bout de notre mouvement», avait proclamé un membre du collectif lors de la marche de jeudi à l'hôpital Mustapha- Pacha. Pour les revendications de la corporation, il s'agit de l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil, considéré par les protestataires comme étant «une mesure illégale et anticonstitutionnelle qui véhicule une injustice à l'égard des médecins résidents». Ces derniers demandent, en outre, l'élaboration d'un plan de carrière pour les collègues installés au Sud, à même de leur assurer le droit à un salaire digne ainsi que l'ouverture de postes budgétaires dans le Sud et les zones reculées. Le statut des médecins résidents pose, lui aussi, problème et les protestataires exigent sa révision. «Ce statut est flou, on est à la fois étudiants et praticiens. On demande sa révision ainsi que le droit d'avoir, entre autres, un syndicat et d'assurer un congé de maternité pour les résidentes», avait expliqué M.Sahnoune. Autre revendication d'ordre pédagogique: les médecins résidents exigent le droit au stage dans le pays ou à l'étranger et ce dans le cadre de la loi. Le Service national n'est pas en reste des revendications des résidents. Ils veulent, comme tous les Algériens, avoir de la considération et être touchés par toutes les mesures y afférentes.