93.000 jeunes ont demandé cette formule depuis son entrée en vigueur le 6 mars dernier. Les aides à la création de microentreprises décidées par le Conseil des ministres du 22 février dernier, «doivent bénéficier aux personnes nécessiteuses», a insisté hier, à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en s'adressant aux directeurs d'antenne et d'agences de wilaya de l'Ansej et de la Cnac lors de leur regroupement, hier, à Alger. Tout en les saluant d'avoir fait face à des pressions considérables suscitées par les nouvelles mesures, le ministre a fait remarquer qu'il en sait quelque chose sur ce qui se passe au niveau local, et des rapports lui parviennent sur la situation et la manière avec laquelle sont accordées les aides. Cela dit, Tayeb Louh a prévenu l'assistance que «c'est le responsable des commissions locales qui devra rendre des comptes sur l'application de ces mesures sur le terrain». «je sais que ces nouvelles mesures attendues par les jeunes exercent et continuent à exercer une pression considérable au niveau des agences locales, c'est pourquoi, je compte sur vous pour mener à bien ces opérations qui seront suivies quotidiennement par mes services», a-t-il déclaré. Interrogé sur le taux de réussite des projets dans le cadre des mécanismes de l'Ansej et de la Cnac, le ministre s'est contenté de dire qu'il est dans les normes sans avancer de chiffre. Néanmoins, «un flux de 93.000 demandes a eté répertoriées durant les deux mois de janvier et février derniers, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Aaip)», selon le ministre. Si d'aucuns disent que les dernières mesures sont venues dans le sillage des dernières émeutes de janvier dernier et des révoltes tunisienne, égyptienne et libyenne, le responsable du département du travail, emploi et sécurité sociale a fait savoir que «ces mesures ont été décideés conformément aux demandes formulées par des responsables locaux d'antenne et des dispositifs de l'Ansej et de la Cnac ayant constaté des entraves et des difficultés auxquelles sont confrontés les candidats au dispositif de création d'activité». Quant aux nouveaux blocages signalés par certaines catégories comme les médecins, le ministre soulignera qu' «il s'agit bien de l'état donc le problème ne se pose pas». Toutefois, il est relevé que puisque les décrets législatifs et réglementaires y afférents ont été déjà adoptés et publiés dans le Journal officiel, «la mise en oeuvre de ces mesures est immédiate, soit à partir de 6 mars dernier». Dans ce cadre, il est attendu de chaque responsable local «des efforts supplémentaires», indique-t-il. En citant en matière de financement de la microentreprise, «la suppression de la double éligibilité». Et rappelant que «l'attestation d'éligibilité délivrée par les agences entraîne systématiquement le financement des projets par les banques». Il est noté également, la mise en place des comités de wilaya pour délivrer une seule éligibilité imposable aux banques et agences. La décentralisation des décisions d'octroi des aides au niveau local, le relèvement de capital du fonds de garantie de 20 à 40 milliards de DA, ainsi que l'extension des agences Ansej et Cnac, sont également rappelés par le ministre.