Le festival s'étalera jusqu'au 23 du mois en cours et promet d'être un régal. C'est à la salle des fêtes de la ville d'Azeffoun que devait être donné le coup d'envoi de la 11e édition du Festival du film amazigh, hier en fin d'après-midi. Une ambiance de fête régnait déjà dans la ville côtière qui devra accueillir près de quatre cents festivaliers en plus des représentants de nombreux médias, dont ceux de la presse écrite, audio et audiovisuelle. Le festival s'étalera jusqu'au 23 du mois en cours et promet d'être un régal surtout pour la population locale qui renoue avec l'art et rompt ainsi avec la monotonie qui la prend dans ses serres durant cette période de l'année. Hier, le festival devait être inauguré avec un documentaire réalisé par l'ancien journaliste de la Brtv, Abderrezak Larbi Chérif. Il est intitulé Un poète peut-il mourir? Le documentaire narre le parcours littéraire et la vie de Tahar Djaout qui est un enfant de la région. Tahar Djaout, pour rappel, est né au village Oulkhou, dans la commune d'Azeffoun à l'instar des autres grands artistes auxquels ce festival rend hommage. Il s'agit d'El Hadj Mhamed El Anka, Boudjemaâ El Ankis, Ouazib Mohand Ameziane, Fadela Dziria, Hamidou, Mohamed Fellag, Rouiched, Mohamed et Saïd Hilmi, Hnifa, Issiakhem, Iguerbouchen et la liste est encore longue. Pour la journée d'aujourd'hui, les organisateurs du festival ont programmé la projection de pas moins de six produits dans le cadre de la compétition et quatre dans le cadre du panorama amazigh. Des débats seront animés autour de chaque projection avec, notamment la participation de Ghenima Kemkem, Hanane Sayad El Bachir, Ahmed Seradouni et El Djouher Amhis. Assad Si El Hachemi, commissaire du festival, rappelle qu'assurer la périodicité d'un festival est un défi relevé grâce à l'engagement de tout un staff et à l'acquis de l'institutionnalisation du film amazigh par le ministère de la Culture. «Cette onzième édition, placée sous le thème Azeffoun à l'honneur est un hommage à cette pépinière intarissable de figures artistiques qui a donné à l'Algérie ses lettres de noblesse sur le plan intellectuel, culturel et artistique», souligne Assad qui ajoute: «Pour cette année, nous introduisons une originalité se déclinant sous la bannière» un festival, deux compétitions: L'idée consiste à tenir en sus de la sélection officielle Olivier d'or, une catégorie dite Prix panorama amazigh. Cette dernière est sanctionnée pour la première fois par une distinction visant à créer l'émulation et encourager l'émergence de jeunes talents.» En revanche, le commissaire du Festival du film amazigh regrette l'absence de films longs métrages et d'animation, en ce qui concerne la compétition. Toutefois, Assad se réjouit quand même de la moisson 2011 qui se distingue qualitativement de la précédente édition.