La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a décidé d'élaborer une plate-forme pour faire connaître les raisons de son existence et les objectifs de son action, ont indiqué à Alger ses animateurs. Des représentants de trois partis politiques et d'une dizaine d'associations, réunis au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour faire le bilan des marches organisées samedi dans quelques wilayas, ont indiqué que la coordination allait mettre en place une plate-forme qu'elle rendra publique. Selon les participants à la rencontre, la plate-forme, qui sera l'émanation de plusieurs propositions, facilitera à la CNCD d'«aller vers les Algériens». La coordination, selon ses membres, a retenu aussi la proposition d'organiser des meetings pour se rapprocher de la population et expliquer ses positions et son plan d'action. Faisant le bilan des marches de samedi dernier, des membres de la CNCD se sont dits «satisfaits de l'adhésion populaire». Selon eux, ces marches ont été la preuve que la CNCD a un «ancrage national». Abordant la marche (non autorisée) à laquelle la coordination a appelé à Alger, des intervenants ont estimé que même si elle n'a pas drainé grand monde, elle a été «positive» et a connu la participation de «nouveaux visages». Pour Me Ali Yahia Abdenour, la coordination «a pénétré l'Algérie profonde», ajoutant que «ce n'est que le commencement» et que c'est «la rue pacifique qui va amener le changement». Il a soutenu que «ceux qui disent que les problèmes des citoyens sont sociaux se trompent», car, a-t-il dit, «tout est politique». La CNCD, qui a indiqué maintenir ses marches du samedi, a réaffirmé que son objectif est «le changement en dehors du système et non le changement dans le système ou par le système».