De nombreux établissements scolaires ont été paralysés, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, suite à l'appel lancé par le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) affilié à l'UGTA, pour une grève de huit jours. Cette grève, décidée à l'issue de la conférence des cadres tenue le 18 novembre dernier, après qu'aucun écho favorable n'a été donné aux revendications, malgré les deux grèves d'une journée et de trois journées, a démarré hier et a été très largement suivie. Ainsi, “devant le silence persistant des responsables (wali, ministre) pourtant interpellés”, indiquent les syndicalistes du Sete, la grève a été maintenue et, durant cette semaine de protestation, des sit-in se tiendront : dimanche devant le siège de la wilaya et lundi devant le siège du ministère de l'Education à Alger, pour exiger la satisfaction des revendications des travailleurs de l'éducation qui sont les mêmes depuis 1995, affirment le syndicat. Cette grève de huit jours risque d'être suivie par des actions encore plus radicales dans le cas où aucune suite favorable n'aura été accordée par la tutelle. Parmi les revendications énumérées dans la plate-forme commune, le retard dans le versement des rappels, les primes et allocations familiales, l'absence de postes budgétaires et ce, depuis 1995, à travers toute la wilaya, ce qui engendre des surcharges dans les classes et dans les volumes horaires des enseignants, le problème de logements, etc. Le Sete rappelle, par ailleurs, que des centaines de travailleurs titulaires depuis neuf ans se trouvent toujours sans échelon, vu qu'ils n'ont pas encore été destinataires de leurs arrêtés, les pénalisant ainsi sur les plans administratif et financier. Les syndicalistes du Sete exigent l'assainissement de la Direction de l'éducation et la régularisation du personnel vacataire dont les chiffres annoncés par la même DE seraient contradictoires, soulignent les syndicalistes. Si le Sete a annoncé le taux de 60% de suivi de la grève, le Satef a vite fait de réagir, qualifiant l'action d'échec, en avançant un taux frôlant le zéro pour cent pour les établissements moyens et secondaires et 10% pour les primaires. K. S.