Le débrayage déclenché, il y a plus de 10 jours par les résidents de Annaba, ne semble pas voir le bout du tunnel. Le mouvement de grève observé par les médecins résidents se durcit chaque jour un peu plus. Pénalisant ainsi grandement les différents secteurs de la santé, relevant des CHU de Annaba, le service des urgences notamment. Après avoir observé plusieurs débrayages cycliques, les protestataires ont fini par recourir à la grève illimitée. Cet arrêt de travail, notons-le, vient pénaliser les patients. Le problème se pose avec plus d'acuité, dès lors que le service minimum n'est plus assuré. Des dizaines de personnes nécessitant une prise en charge sanitaire ont été contraints d'attendre des heures durant, dans l'espoir de se faire soigner. Toutes ces personnes ont fini par se lasser d'une attente, dont le dénouement n'est pas pour demain.Les blessés et parents de malades en désespoir face à cette impasse ont décidé de s'orienter vers les cliniques privées implantées à travers le territoire de la wilaya de Annaba. En définitive, c'est ce secteur privé qui vient à la rescousse des demandeurs de soins, surtout que tous les médecins, chirurgiens et spécialistes, en dehors des hôpitaux publics, exercent normalement. Une aubaine pour les opérateurs de ce secteur qui voient depuis la grève des médecins résidents, l'afflux des malades vers leurs structures sanitaires à son apogée. Plusieurs malades perdent patience notamment au niveau du CHU Ibn Rochd de Annaba. «Les grévistes n'ont pas le droit de priver un malade des soins, surtout qu'ils sont assermentés» regrette un citoyen, las d'attendre. L'interlocuteur devant subir une intervention au niveau de la cheville gauche, attend depuis 10 heures du matin, sous le regard des grévistes qui, selon l'homme, n'ont pas daigné le renseigner. «Tous répondent par: je ne sais pas, ou je ne travaille pas, c'est là le serment d'hypocrite et non d'Hypocrate...» regrette encore ce patient.