Le ministère britannique de l'Energie et du Changement du climat s'est félicité du lancement par l'Algérie (et l'Espagne) du Medgaz, un gazoduc qui contribuera à développer davantage «l'interconnexion entre les Etats membres de l'UE», selon son porte-parole, Gerry Miller. «Cette réalisation permettra de développer davantage l'interconnexion entre les Etats membres de l'UE et d'autres pays, d'autant qu'il s'agit d'accès à d'autres sources d'approvisionnement pour l'UE. Cela profite à tous les Etats membres», a déclaré Gerry Miller. Le gazoduc Medgaz, d'une longueur de 1050 km dont 550 km sur le territoire algérien, a été mis en service le 1er avril dernier. Il permettra d'acheminer vers l'Europe, un volume annuel de 8 milliards de mètres cubes extensibles à 16 milliards de mètres cube sur le moyen terme. Selon les statistiques du ministère britannique de l'Energie, le Royaume-Uni a importé d'Algérie 1,089 milliard de m3 de gaz en 2010 ce qui représente 2% de l'ensemble de ses importations de gaz, 5,7% des importations de GNL et 1,1% de la demande nette. Les importations britanniques de gaz se font à travers l'Europe par des gazoducs en provenance de Norvège, de Belgique et des Pays-Bas, tandis que le GNL est importé essentiellement de Qatar, Trinité-et-Tobago et l'Algérie, souligne la même source. Le Royaume-Uni vient en tête des pays européens avec une consommation de 103 milliards de mètres cubes de gaz/an (bcm), très proche de la consommation en Allemagne. D'ici à 2020, la demande du Royaume-Uni en gaz augmentera à 130 milliards de m3, selon les prévisions.