Des milliers d'étudiants de l'université Mira de Bejaïa ont rallié depuis hier la capitale pour participer à la marche d'appui aux revendications soulevés depuis trois mois. Une campagne de sensibilisation était en cours avant-hier à travers des assemblées générales organisées par la coordination locale des étudiants et des comités de cité «U» au niveau des campus Aboudaou et Targa Ouzemour. Il s'agissait pour la Coordination nationale autonome des étudiants (Cnea) de faire le plein pour la marche d'aujourd'hui et quoi de mieux qu'une sensibilisation et la mobilisation des étudiants des dix résidences universitaires que compte l'université de Béjaïa au rendez-vous pour l'ultime action d'aujourd'hui dans la capitale? Des tracts appelant à la marche du 12 avril ont été distribués. Ils appellent à la démocratisation de l'Univer-sité algérienne, l'élection des responsables de l'université, l'unification de la carte d'étudiant avec accès libre à toutes les universités, la tenue d'états généraux de l'université pour l'évaluation des deux systèmes, l'élaboration des textes régissant les deux systèmes avec concertation des acteurs concernés et le maintien des deux systèmes avec libre choix laissé aux étudiants. Le volet social n'a pas été en reste puisqu'une meilleure prise en charge de l'étudiant à travers la revalorisation de la bourse d'études à 15.000 DA par trimestre, l'amélioration du service de transport universitaire, la réduction des prix du transport en commun pour tous les étudiants, notamment ceux du Sud, figurent dans la plate-forme de revendications. La CLE a estimé dans une déclaration rendue publique hier que «les étudiants sont mobilisés plus que jamais pour la satisfaction de la plate-forme de revendications». «Notre réponse doit être à la mesure de ces attaques», écrit la CLE allusion à l'engouement des étudiants quant à l'aboutissement de leur combat. De son côté, la Coordi-nation nationale autonome des étudiants réaffirme sa «détermination et son engagement à poursuivre la lutte jusqu'à la pleine satisfaction de la plate-forme de revendications». Tout en appelant la communauté universitaire à maintenir le rythme de mobilisation, elle met en exergue «le caractère horizontal de ses structures» et rejette «les résultats de la conférence nationale du 27 mars 2011 qui ne répondent pas aux aspirations et revendications légitimes soulevées par les étudiants».