Une journée d'étude est organisée au centre universitaire Mohand-Oulhadj sur le rôle de l'université dans le développement local. Le centre universitaire Akli Mohand-Oulhadj de Bouira a organisé jeudi une journée d'étude sur le thème «Rôle de l'université dans le développement local». Etaient conviés à ce rendez-vous, de grands spécialistes en management, en développement d'entreprises, dans le domaine de la recherche scientifique. Parmi les objectifs essentiels de cette rencontre scientifique de haute valeur, celui visant à mettre en exergue le rôle prépondérant du développement local dans le processus de croissance économique, mettre en valeur le rôle moteur de l'université dans la dynamique économique d'une région, identifier les voies et les moyens de faire jouer à l'université son rôle moteur de développement régional et local. S'adressant à un parterre de représentants des pouvoirs publics, de cadres et gestionnaires des agences concernées, à des opérateurs économiques des secteurs public et privé, le professeur Lamiri de l'Institut international de management, a expliqué et surtout vulgarisé le thème «Rôle de l'université dans le développement local». Le professeur qui a fait ses études aux Etats-Unis et qui a participé directement à la mise en place des mécanismes de relance de l'économise des pays de l'Europe de l'Est, après l'effondrement du bloc socialiste, a, dans un vocabulaire simple, expliqué que l'université reste l'unique moteur d'un pays qui aspire à se développer. Citant l'exemple de la Chine, de la Corée, du Brésil, le conférencier a invité les décideurs à penser à cette solution. La clé du succès est l'intelligence humaine, le management. L'ère de par le monde est à la haute qualification, aux échanges d'expériences interuniversités alors que chez nous, le débat est toujours au stade primaire, celui de savoir ce qu'on doit enseigner. La réussite de la Chine n'est pas le fruit d'un hasard. Harvard Chine compte plus d'étudiants que Harvard USA. Quand on a reproché à Lulla, le président brésilien, son engouement pour la recherche scientifique et son attention particulière, il a répondu que c'est le meilleur investissement du Brésil. Cette situation de précarité est confirmée par un exemple cité par le conférencier. Le Zimbabwe enregistrait, il y a une quelques décennies, un PIB 9 fois supérieur à celui de la Corée du Sud. Aujourd'hui, celui du géant asiatique est 19 fois supérieur à celui du pays africain. La raison est toute simple: les Coréens ont investi dans le savoir, la recherche, le management quand les Africains ont pataugé dans le populisme et la gestion hasardeuse. Lui succédant, le Dr M.Cherif de l'université de Montréal, expert en création d'entreprise a, dans un questionnaire de 20 résolutions, expliqué aux étudiants et jeunes présents les précautions à prendre avant de se lancer dans un projet. Plusieurs sommités se sont succédé à la tribune pour apporter leur contribution et ont enrichi le débat chacun à son niveau de responsabilité. Dans l'après-midi, la tribune a été cédée à M.Mohammedi, directeur général des entreprises PME/PMI, Banouh, président de la chambre du commerce de Bouira... L'occasion a été saisie pour annoncer l'ouverture officielle à Bouira d'une agence nationale du développement des industries, Andi.