Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Le débat sur la recherche scientifique, au niveau du centre universitaire de Bouira, en est encore au stade embryonnaire. La communauté universitaire - étudiants, enseignants et administration - est encore embourbée dans les différents problèmes posées en matière de l'accueil socio-pédagogique des étudiants, dont le nombre ne cesse de connaître une augmentation d'année en année. Pourtant, parmi cette composante, il se trouve des précurseurs d'idées et de perspectives qui ne demandent qu'à être encouragés et soutenus. En effet, en dehors des colloques et séminaires, organisés au niveau du centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, sur les différents thèmes littéraire, juridique et social, par l'Institut des sciences juridiques, le département de langue arabe et celui de sociologie, le département des sciences de la matière a organisé, l'an dernier, une journée d'étude sur le thème «pôle scientifique intégré». Il s'agit là, selon les organisateurs, de définir le rôle que joue un pôle scientifique dans le développement multidisciplinaire dans la région, la situation géographique de la wilaya lui conférant de multiples opportunités de développement. M. M'hand Amarouche, directeur de l'Institut des sciences, dira que «le centre universitaire, qui opère présentement sa mue dans l'espoir de passer au statut d'université, doit être renforcé avec de nombreuse filières scientifiques. Cet établissement est le seul moyen pour améliorer la recherche et la création». Le massif du Djurdjura fait partie des potentialités que recèle la wilaya de Bouira. «Le Djurdjura est un laboratoire à ciel ouvert pour l'Université algérienne», dira-t-on lors de ces assises scientifiques. Pour les organisateurs, c'est l'occasion de faire connaître ce patrimoine et, par là, de faire appel aux chercheurs scientifiques afin qu'ils tiennent compte des potentialités naturelles existant dans cette région. Plusieurs domaines de recherche s'offrent à ce niveau, et les filières sont nombreuses, entre autres, la foresterie, la faune et la flore, l'écologie, etc. Dans ce sillage, l'introduction du système LMD est considéré comme une autre opportunité à même de permettre l'ouverture de l'université sur son environnement immédiat. Notre interlocuteur dira que «ce nouveau système de formation supérieure permet à l'étudiant d'accéder à son poste et d'avoir sa place dans le milieu professionnel». De là, l'université est appelée à conjuguer ses efforts avec les acteurs économiques, piliers du développement pluridisciplinaire. Ainsi et pour combler la carence, le centre universitaire fait appel à tout collaborateur désirant contribuer à la réussite de la recherche scientifique à ce niveau. Concernant cette année, et pour assurer une rentrée universitaire normale aux futurs étudiants, les regards des autorités locales, des élus et des responsables du secteur sont braqués sur le pôle universitaire qui sera réalisé dans la banlieue ouest de Bouira. Selon des informations de la wilaya, la réalisation de ce pôle universitaire de 12 000 places pédagogiques aura lieu sur une superficie de 54 hectares et comprendra plusieurs instituts et écoles de formation supérieure, dont les Beaux-Arts, la formation musicale et professionnelle ainsi que celle paramédicale. Le coût du projet est estimé à près de 50 milliards de centimes.