L'Aqmi a une capacité à mobiliser des ressources substantielles à travers les enlèvements des otages contre rançon. Le coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d'Etat américain, Daniel Benjamin, a affirmé que le groupe terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) avait une capacité à mobiliser des ressources substantielles à travers les enlèvements des otages contre rançon. M.Benjamin a fait cette déclaration, jeudi dernier, devant la sous-commission de terrorisme auprès de la Chambre américaine des représentants, en prévision de la transformation de l'office qu'il dirige en Bureau de contre-terrorisme qui sera doté de prérogatives et de capacités plus larges. Dans son intervention dans laquelle il a également abordé les autres groupes affiliés à Al Qaîda à travers le monde, il a indiqué que l'Aqmi constituait une menace et aucun groupe terroriste ne s'est fait un plus grand nom en matière d'enlèvements contre rançon que ce groupe. Dans ce sens, il a expliqué aux parlementaires que «l'Aqmi dépend du paiement de rançons pour se maintenir et se développer dans l'environnement hostile du Sahara». Abordant les soulèvements populaires qui touchent des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, il a estimé que «cette vague de manifestations démocratiques à travers le monde arabe est prometteuse, mais comporte certains risques et périls». En effet, a-t-il expliqué, «si ces manifestations populaires n'ont pas fait référence aux visions incendiaires d'Al Qaîda qui a toujours soutenu que les changements ne pouvaient venir que par la violence, ces troubles politiques ont distrait les responsables de la sécurité et peuvent, ainsi, amener les groupes terroristes à tirer profit de cette situation et à trouver, aussi, la facilité d'élaborer des complots avec ce que cela comporte comme implications significatives et inquiétantes pour les Etats en transition démocratique». Mais en même temps, analyse-t-il, «si ces révoltes débouchaient sur des gouvernements non autoritaires et démocratiquement élus, l'argument avancé par Al Qaîda selon lequel le terrorisme est le seul moyen de changement politique, serait sévèrement délégitimé». Par ailleurs, il a soutenu que le partenariat international pour la lutte contre le terrorisme était «la pierre angulaire de la politique américaine afin de combattre ce fléau: les Etats-Unis ne peuvent pas faire face, seuls, à cette menace». Sur ce point, il a indiqué que «les Etats-Unis tenaient des consultations formelles bilatérales de lutte contre le terrorisme avec de nombreux pays», citant notamment l'Algérie, la Chine, la Russie, le Pakistan, l'Inde, l'Egypte, l'Australie et le Canada.