Les mesures prises par le Président en 2011 auraient pu être plus utiles si elles l'avaient été en 2007. «Si le Président ne peut pas changer de gouvernement, malgré tout ce qui s'est passé dans le pays, il aurait pu au moins annoncer des élections anticipées», a indiqué, hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Mme Louiza Hanoune. Lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti, à Alger, la responsable du PT a jugé les mesures annoncées par le chef de l'Etat «d'insuffisantes». Les mesures annoncées dans le discours du vendredi passé «auraient pu avoir un impact plus important si elles avaient été annoncées en 2007», a-t-elle estimé. La conférencière attendait notamment du président la levée de l'interdiction des marches à Alger, la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN) ainsi que des réponses concrètes aux multiples revendications socio- professionnelles et politiques. Les protestations sociales quotidiennes que connaît le pays, «reflètent l'échec de la politique de l'Etat», a souligné Mme Hanoune. «Au lieu de résoudre les problèmes des citoyens, certains ministères ont recours à la force contre des manifestants qui revendiquent leurs droits», a-t-elle regretté. Par ailleurs, la première responsable du PT a critiqué ouvertement les lobby mafieux qui mélangent les affaires et la politique. Si l'Etat veut un changement digne de ce nom, il faut «aller vers la dissolution des Assemblées élues», dira-t-elle, ajoutant qu'elle n'attend rien de ces Assemblées. Abordant le sujet de la télévision, Mme. Louiza Hanoune a dénoncé sa partialité. Elle a relevé que «le temps réparti pour les enregistrements n'est pas équitable». Faisant le lien entre les pression internes et les insinuations du Fond monétaire international (FMI), des USA et de la Grande Bretagne pour plus d'ouverture et de démocratisation des institutions, la conférencière a suggéré «d'anticiper le changement avant l'explosion sociale».
