«Le secteur des travaux publics ne souffre pas d'un problème d'argent, mais d'organisation et de ventilation du budget», a déclaré Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. La qualité des travaux, les délais de réalisation et une garantie de dix ans, constituent en gros les nouvelles exigences introduites au cahier des charges par le ministère des Travaux Publics. Amar Ghoul a particulièrement insisté sur ces aspects lors de la visite qu'il a effectuée mercredi dernier à Médéa. «Les entrepreneurs seront comptables devant leur réalisation et le travail de qualité sera rétribué de même que sera sanctionné le travail bricolé», a-t-il déclaré, indiquant qu'avec cette exigence de qualité «l'argent de l'entretien sera utilisé pour l'élargissement des routes». Pour le ministre des Travaux publics, il est question également de réaménager les horaires de travail des entreprises en travaux publics, qui, généralement s'alignent sur les horaires de bureau, pour «dépasser ce rythme de tortue». Ghoul a annoncé qu'une réunion, qui regroupera les entrepreneurs, les directeurs de wilaya et les techniciens du secteur, se déroulera à Alger en décembre prochain. Ce regroupement, qui constitue une sorte d'assises du secteur, permettra d'établir le «tableau de bord» des travaux publics. Il abordera essentiellement le schéma directeur national qui s'étalera de 2002 à 2020. Selon le ministre, ce schéma directeur, une fois finalisé, sera à la mesure des exigences économiques des années à venir, puisque, dit-il «il prendra en charge dans un cadre harmonieux les aspects économiques, stratégiques, sociaux et même écologiques». La contrainte financière levée, à en croire le ministre, assistera-t-on alors à des décisions d'envergure dans les mois à venir à même de redynamiser un secteur paralysé presque totalement pendant quinze ans? C'est en tout cas, ce qu'a laissé entendre M.Ghoul en exhortant les responsables locaux de la wilaya de Médéa à «présenter leurs projets finalisés et à temps». Lors de cette visite de travail effectuée à Médéa, le ministre a inspecté les travaux réalisés ainsi que d'autres en chantier. A l'entrée de Berrouaghia où a été réalisée une plage de sécurité de 60 m (une sorte de piste pour les arrêts d'urgence), à Beni Slimane, est de Médéa, où ont été réhabilités 67 km de la RN18, le projet a été financé par la Banque mondiale. La délégation a également inspecté la route locale reliant Omaria à la RN18. Enfin le tronçon routier, de 15 km, reliant El Azizia et Tablat a constitué le dernier point de la visite du ministre. De par sa position stratégique. Elle constitue également un point axial dans les échanges Est-Ouest et Nord-Sud. Sur les 3500 km que compte le réseau routier de Médéa (toutes routes confondues), 2200 sont revêtues.