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Benghazi future capitale du nouvel Etat?
LE PROCESSUS DE LA PARTITION DE LA LIBYE ENTAME
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2011

Français, Britanniques et Italiens travaillent à conforter le pouvoir du CNT qui semble tenir solidement l'Est de la Libye
L'envoi par la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, de «conseillers» militaires au CNT libyen pose maints questionnements quant aux véritables intentions de ces puissances européennes à l'avant-garde de l'interventionnisme en Libye. Or, outre d'outrepasser le mandat de la résolution 1973 de l'ONU, cette présence militaire européenne, fût-elle au titre de «conseillers», marque un tournant dans le conflit libyen qui s'internationalise de plus en plus, ne plaidant pas forcément pour la paix et la sécurité du Nord de l'Afrique.
D'autant plus que le renforcement du CNT à Benghazi, au moment où El Gueddafi tient pour sa part Tripoli et l'ouest de la Libye, pose en filigrane la partition de ce pays. De fait, depuis le début de l'insurrection le 17 février dernier, c'est la première fois que la question de la partition de la Libye est évoquée publiquement dans des tables rondes organisées par la télévision française.
De sujet tabou par excellence, le thème de la partition se trouve de plus en plus médiatisé par une classe politique française pétrifiée par la crise sociale et la montée de l'extrême droite. La France est bien le premier pays à avoir reconnu officiellement le Conseil national de transition libyen, les nouveaux maîtres de Benghazi et de la région Est de la Libye! Cette position jugée comme aventuriste par certaines puissances occidentales, fait curieusement l'unanimité en France où la gauche et la droite s'entre-déchirent «amicalement» à propos des questions cruciales qui concernent le peuple français. La France, qui a toujours considéré le Tchad comme une de ses zones d'influence semble avoir trouvé dans l'insurrection libyenne, l'occasion de museler le despote El Gueddafi qui n'a pas cessé de contrecarrer ses plans d'hégémonie de la région.
En d'autres circonstances, la France n'aurait jamais fait preuve d'autant de volontarisme jusqu'à aller à contre-sens des recommandations du Conseil de sécurité, mais aujourd'hui, la donne est tout autre. L'interprétation du problème libyen doit se faire dans un contexte nouveau marqué par la «Révolution égyptienne» et les multiples assurances adressées à Tel-Aviv par Le Caire. Ce n'est pas un détail de presse mais un élément d'importance capitale pour une meilleure compréhension de l'évolution que connaît cette région sensible. Aussi, la bataille pour le contrôle de la région Est de la Libye - notons, au passage, qu'une bonne partie des gisements pétroliers libyens se trouvent dans cette région au sud de Benghazi, ceci expliquant dès lors, cela - qui se trouve aujourd'hui sous la domination des rebelles grâce au soutien occidental est à inscrire dans cette logique. En renforçant leur présence militaire spécifiquement dans cette région, Français et Britanniques prennent le soin d'éviter d'anticiper sur le sort d'El Gueddafi et concentrent leurs efforts à consolider les insurgés. Cette manière ambiguë aux yeux des analystes dissimule maladroitement certaines vieilles velléités coloniales remises au jour dans le cadre du projet relatif au Grand Moyen-Orient. Certes, l'éviction d'El Gueddafi demeure toujours d'actualité, mais les milieux officiels occidentaux ne semblent pas la considérer comme la priorité des priorités, du moins en ce moment. L'essentiel est de conforter le pouvoir du CNT dans une zone libérée et attendre la suite des événements.
Pour atteindre cet objectif, Français et Britanniques se déploient sous la supervision américaine à neutraliser militairement et politiquement le régime d'El Gueddafi qui devrait se contenter d'une petite parcelle de pouvoir tribal dans la région Ouest du pays. Il y a aussi cette question de fonds libyens estimés à 200 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, il se pourrait que ça soit le prix pour qu'El Gueddafi préserve certains de ses «pouvoirs» limités.
Au-delà de l'argent souverain qui fait courir ces deux Etats, beaucoup de secrets entourent les visées réelles de la Grande-Bretagne et de la France, notamment. Mais si l'objectif recherché par les gouvernements occidentaux était d'élargir le périmètre de «sécurité» autour de l'Etat hébreu, beaucoup d'indices confirment cette lecture, à commencer par la situation assez compliquée qui prévaut en Syrie, un pays jusque-là stable et sans problème majeur.
Qui a intérêt à installer un foyer de tension en Syrie? Et pour quel objectif on veut maintenir la Libye dans le chaos? Des analystes militaires prévoient une longue guerre en Libye sur fond de divisions. La question qui a été débattue est autant plus indiquée que la décision de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Italie de l'envoi de «conseillers» militaires en appui aux rebelles libyens, constitue en son fond une violation de la résolution 1973 de l'ONU.
Cette décision met en équation «la fin de la guerre en Libye qui ne sera ni rapide ni facile», selon des analystes militaires. Et d'après un haut responsable de l'Otan «certains pays pensaient que l'opération militaire en Libye allait se dérouler rapidement, mais plus aucun commandant militaire n'y croit maintenant», selon le New York Times, sachant que l'Otan qui regroupe une coalition de 28 pays, ne participe qu'avec six. Dans ce contexte, citant un expert militaire européen, le quotidien new-yorkais rapporte que «les divisions au sein de l'Otan semblent nuire à la stratégie de cette dernière autant que les nouvelles tactiques du colonel El-Gueddafi.»
De son côté, un haut responsable du gouvernement américain cité par le Washington Post, considère que l'Otan est confrontée à une série d'options imparfaites, tout en confirmant que le président Barack Obama n'a l'intention d'envoyer ni des forces terrestres américaines ni des conseillers militaires en Libye. Mais que signifie alors le déplacement du sénateur US, John McCaïn à Benghazi? Membre du Comité des forces armées du Sénat, et considéré comme l'un des plus fermes partisans de l'intervention militaire étrangère en Libye, John McCaïn devait rencontrer les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), l'organe dirigeant de la rébellion qui siège à Benghazi. L'hypothèse de la partition est-elle en train de réellement se dessiner?


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