La grève du 25 avril apportera-t-elle du nouveau ou sera-t-elle juste un coup d'épée dans l'eau? C'est devenu un rituel. Ces trois dernières années, entre le département de l'éducation nationale et les syndicats, le juste milieu n'est jamais trouvé. Et ce, au détriment des élèves des trois cycles: primaire, moyen et secondaire. Les candidats au BAC et au BEM de cette année, comme ceux de l'année dernière, comme leurs prédécesseurs, tiennent leur ventre. Ils appréhendent le débrayage annoncé du 25 au 27 avril alors que le temps qu'il leur reste pour achever le programme s'avère insuffisant. «Le moment n'est pas bien choisi. Les initiateurs auraient dû le faire bien avant», a déclaré, hier, à L'Expression, Salim en classe terminale sciences expérimentales. En effet, les syndicats qui ont accordé leurs violons pour la tenue de cette grève ont trop tardé. Durant trois mois de négociations avec la tutelle, concernant les oeuvres sociales, ils ne sont pas parvenus à régler le problème. L'année dernière, le différend concernait le régime indemnitaire. Une grève de 20 jours sans aucun résultat concret. La grève du 25 avril apportera-t-elle du nouveau ou sera-t-elle juste un coup d'épée dans l'eau? La question taraude les esprits. Les candidats au BAC risquent d'être perturbés au moment où ils doivent être au summum de leur concentration. Les conditions pour une préparation aux examens ne sont pas réunies pour les 599.702 lycéens qui se présenteront le 7 juin prochain aux épreuves du BAC. Impuissants, ils ne font que suivre le duel à distance entre le département de tutelle et les syndicats concernés. Un autre candidat en lettres et sciences humaines appréhende la suite de l'année scolaire. «Est-ce vrai que le BAC sera reporté à une date ultérieure?» s'interroge, craintif, Aïssam du lycée El Idrissi, joint par nos soins. Un autre élément qui fait peur à ces candidats est l'annonce d'une seconde grève de trois jours en début du mois de mai. Contrairement à l'année universitaire qui peut être allongée jusqu'au mois de septembre, il n'en est pas de même pour l'année scolaire. Le BAC est un examen international. La date donnée par le ministre Boubekeur Benbouzid ne peut être changée. Afin d'apaiser la tension qui plane dans son secteur, le ministre de l'Education nationale, a décidé d'organiser une conférence nationale samedi prochain, pour l'évaluation du programme scolaire, où il rencontrera les présidents des conférences régionales de suivi des programmes. Par ailleurs, il convient de rappeler que le département de l'éducation a installé la Commission nationale d'évaluation chargée du suivi des programmes scolaires et ce, en application de l'instruction ministérielle relative à la prise en charge des classes d'examens. Les commissions au niveau des wilayas sont présidées par les directeurs de wilayas de l'éducation, les directeurs de lycée les enseignants, les conseillers d'éducation et les proviseurs.